Vol de continuité : « il n’y a pas de passe droit »

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Seulement 22 ressortissants polynésiens sur les 33 revenus samedi au fenua seraient confinés en structures d'hébergement. "Toutes les personnes qui sont arrivées sont en situation de contrôle", assure le ministre de la Santé.

Publié le 04/05/2020 à 17:02 - Mise à jour le 04/05/2020 à 17:53

Seulement 22 ressortissants polynésiens sur les 33 revenus samedi au fenua seraient confinés en structures d'hébergement. "Toutes les personnes qui sont arrivées sont en situation de contrôle", assure le ministre de la Santé.

33 résidents évacués sanitaires, et leurs accompagnants, arrivés au terme de leurs parcours de soins en métropole ainsi que des personnels soignants sont rentrés samedi au fenua par le vol de continuité territoriale.

La rumeur s’est rapidement propagée : seulement 22 personnes seraient confinées dans des structures d’hébergement pour effectuer leur quatorzaine réglementaire. Où sont donc passées les 11 autres personnes ?

« Il faut établir des priorités, par rapport aux premières victimes d’annulations de vols, et éviter tout passe-droit, car tout se sait en Polynésie. Là, il y a beaucoup de questionnements, sur le collectif des Polynésiens bloqués en France, parce que 33 personnes étaient dans l’avion et seulement 22 seraient dans les structures d’hébergement. Il y a des interrogations. Ils se posent des questions. 33 dans l’avion, 22 en structures d’hébergements ? Il y a d’autres endroits où les gens sont confinés ? Où sont-ils ? », se demande la députée Nicole Sanquer.  

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« Il n’y a pas de passe droit« 

Jacques Raynal, ministre de la Santé

« Il y a plusieurs réponses à faire. Madame la députée, la mouche du coche, c’est très bien elle nous rappelle à nos obligations, a lancé le ministre de la Santé Jacques Raynal lors du point presse à la cellule de crise du Pays ce lundi. Au Royal Tahitien (…) il y a des résidents des îles qui étaient en attente (…) Les personnes arrivées récemment dans le vol de continuité ont toutes fait l’objet d’une demande de tests qu’elles ont réalisé en France et ont toutes étaient inscrites sur une liste de la CPS et de la délégation (…) Il y avait des évasanés et des praticiens (…) Il n’y a pas de passe droit. Toutes les personnes qui sont revenues sont des ressortissants polynésiens qui étaient en métropole pour des raisons d’evasan ou en précarité sociale. (…) Elles sont normalement toutes isolées. Il y avait 26 evasans et 7 professionnels de santé qui font l’objet d’un hébergement au CHE (centre d’hébergement de l’Université) sur le campus. »

Jacques Raynal, ministre de la Santé Crédit Tahiti Nui Télévision

Le ministre rappelle que les personnels de santé peuvent être rappelés au travail plus tôt ou être confinés chez eux : « Quelques uns de ces personnels de santé peuvent bénéficier d’une mesure particulière qui et dans l’arrêté d’isolement et qui est qu’ils peuvent se confiner à domicile sous contrôle de nos personnels (…) Toutes les personnes qui sont arrivées sont en situation de contrôle », assure-t-il.

Trouver des structures d’accueil

Faire revenir les Polynésiens, oui mais les places dans l’avion sont limitées. Et les structures d’accueil pour effectuer la quatorzaine également… « Il y a dans ce vol de continuité territoriale du fret et nous avons des difficultés à associer ce fret avec des passagers. Je pense qu’on va faire rentrer de plus en plus de personnes (…) Il va falloir qu’on ai des structures (…) On est obligés de trouver d’autres structures. »

Places limitées, cela signifie des choix à faire. Comment sont choisies les personnes qui prendront place à bord du vol de continuité territoriale ? « Premiers inscrits premiers élus », répond Jacques Raynal. « Après il y a le critère social, le critère d’urgence si c’est une urgence familiale… « 

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