Vol au-dessus des rivières de Tahiti

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Publié le 03/11/2017 à 14:55 - Mise à jour le 03/11/2017 à 14:55

L’équipage de la 35F cumule les heures de vols au-dessus des rivières. La direction de la défense et de la protection civile établit une banque images précise des cours d’eau de Tahiti et de l’île sœur. Des milliers de clichés ont déjà été pris.  Cette mission de reconnaissance a pour but d’informer les services du pays et les communes  de la localisation des zones encore sensibles.

« Nous sommes à la recherche d’embâcles (NDLR: accumulation naturelle de matériaux apportés par l’eau) dans les cours d’eau qui vont former des bouchons et qui, lorsqu’il y aura une montée des eaux, fera un barrage qui a un moment donné va lâcher, provoquant une crue torrentielle dans la rivière. », explique Christophe Pelletier, responsable des risques majeurs à la Direction de la Défense et de la Protection Civile (DDPC).

Pour avoir les meilleures photos, la coordination entre le pilote et son équipage doit être parfaite. Les survols des rivières parfois sinueuses se font à basse altitude,  depuis les embouchures jusqu’au fond des vallées.  Le pilote doit aussi veiller aux distances de sécurité à cause de la végétation très dense.

Ce que confirme, le pilote et lieutenant de vaisseau Guillaume Loiseau, « Parfois, on va se retrouver dans des vallées très encaissées, très enclavées. Avec l’hélicoptère on peut aller dans ces endroits-là, on a une certaine mobilité, mais du coup, à cause de la proximité des obstacles et des dangers, cela rend un peu plus périlleuses et plus techniques ces missions. »

Apres un mois de reconnaissance, le Dauphin se dirige aujourd’hui à la presqu’ile. Trois heures de vols sont prévues. Mais entre les cartes satellites et la réalité du terrain, il y a une différence. Beaucoup de cours d’eau sont difficilement visibles même depuis les airs. « Il y a des cours d’eau que l’on ne retrouvera jamais, vu qu’ils sont sous la végétation. Dans les zones urbaines, ils peuvent être enterrés dans des canalisations et du coup, on est obligé d’aller chercher chaque cours d’eau. », indique le co-pilote et enseigne de vaisseau David.

Suite aux intempéries du début d’année,  plusieurs opérations de nettoyage ont été menées. Mais certains canaux sont encore remplis de végétaux comme au-dessus de Faa’a ou dans la vallée de la Tipaerui.  Des chutes d’arbres le long des flancs des montagnes ont aussi été repérés. Ces troncs peuvent s’avérer des menaces pour les populations s’ils sont emportés par les crues.
 

Rédaction Web avec Thomas Chabrol

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