Le procureur José Thorel évoquait à ce propos au micro de Tahiti Nui Télévision, les plaisanciers « qui les échangent, qui les troquent ». Même si, « en principe, tous les plaisanciers ici qui sont contrôlés avec des armes, doivent produire un justificatif d’origine et une justification de détention et transport », expliquait-il. « Je crois d’ailleurs que la législation locale leur impose de la déclarer à leur arrivée. Ils doivent la déclarer à la gendarmerie. Si les gendarmes l’estiment nécessaire, elle est déposée à l’arrivée, et récupérée au départ de la Polynésie ».
Malheureusement selon le procureur, « très souvent ils ne vont pas déclarer leurs armes, ils les gardent cachées et vont les échanger ». Et « en général, les plaisanciers, on ne les identifie pas », a déclaré José Thorel.
Si certains plaisanciers « troquent » ou « échangent » leurs armes, les agresseurs d’Outumaoro auraient pu y avoir accès. Les forces de l’ordre recherchent encore des armes à feu dans cette enquête. On ne connaît pas encore leur provenance.
Les suspects auraient également pu se les procurer autrement que via des plaisanciers. Selon le procureur, « des amateurs de tir sportif » se font régulièrement cambrioler. Par ailleurs, la vente d’armes de chasse est autorisée à la vente en Polynésie, même si elle est conditionnée à une autorisation de licence.