Vivre avec la goutte, le quotidien de Leilanie

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La goutte touche un quart de la population en Polynésie, le taux de prévalence le plus élevé au monde selon une enquête épidémiologique, publiée en 2021. Mais la maladie n’est pas forcément liée à une mauvaise hygiène de vie. L’étude met en effet en évidence une prédisposition génétique chez les Polynésiens. Comme son père et d’autres membres de sa famille, Leilanie, 26 ans, est atteinte de la maladie et a dû apprendre à vivre avec les crises dont elle est régulièrement victime. Rencontre.

Publié le 22/04/2023 à 9:19 - Mise à jour le 22/04/2023 à 9:34

La goutte touche un quart de la population en Polynésie, le taux de prévalence le plus élevé au monde selon une enquête épidémiologique, publiée en 2021. Mais la maladie n’est pas forcément liée à une mauvaise hygiène de vie. L’étude met en effet en évidence une prédisposition génétique chez les Polynésiens. Comme son père et d’autres membres de sa famille, Leilanie, 26 ans, est atteinte de la maladie et a dû apprendre à vivre avec les crises dont elle est régulièrement victime. Rencontre.

Elle n’avait pas souffert d’une crise de goutte depuis presque 6 mois. Mais ce matin, Leilanie s’est réveillée avec une vive douleur à la cheville. Une sensation de brûlure dans les articulations. Les effets de la maladie peuvent être très douloureux, au point de la clouer au lit, parfois pour une semaine.

« Je peux pleurer beaucoup. Cela dépend de la douleur. Certaines crises font vraiment mal », témoigne la jeune femme.

Leilanie avait 18 ans lorsque ses maux sont apparus. Il y a deux ans, le diagnostic est tombé. Mais grâce aux médicaments, ses crises sont aujourd’hui moins fréquentes. Pour réduire son taux d’acide urique, la jeune femme ingère deux cachets par jour. Et tous les 5 mois, elle réalise une prise de sang de contrôle.

Comme son papa et ses oncles, Leilanie est donc sujette à la goutte, maladie qui concerne 26.5% des Polynésiens. Une population qui présente des prédispositions génétiques à son développement.  

« C’est un peu pesant »

« C’est quand même un peu pesant de porter cette maladie quand tu travailles, surtout si tu es dans la restauration », souffle Leilanie. « Si ce sont des petites crises, je sais que je vais pouvoir aller travailler, mais si ce sont des grosses, non ».

Au quotidien, la jeune femme a dû prendre de nouvelles habitudes alimentaires. Elle évite désormais de consommer trop de viande, de charcuterie ou encore des lentilles : « Ce sont des choses que je ne peux plus me permettre de manger. Le sel également ».

Malgré les contraintes engendrées par la maladie, la jeune femme tire aussi des bénéfices de son changement de mode alimentaire qui lui a permis de perdre du poids. Leilanie compte poursuivre ses efforts afin de réduire au maximum la survenue de ses crises

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