Vidéos – Glissement de terrain à Mahaena : plus de peur que de mal pour deux habitations

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Publié le 12/02/2018 à 14:27 - Mise à jour le 12/02/2018 à 14:27

Les agents du service de l’Équipement et la protection civile se sont rapidement rendus sur place. « Le glissement de terrain est volumineux et la chance que nous avons eue c’est que le glissement est passé entre deux habitations. Il les a légèrement bousculées. Les conséquences auraient pu être beaucoup plus dramatiques si les gravats étaient descendus directement sur les habitations », déclare le colonel Pierre Masson, directeur de la sécurité civile.  

Vaitiare Otare habite dans l’une de ces habitations. La coulée de boue n’est pas passée loin. « Je me suis réveillée à 23 heures. Je n’arrivais pas à fermer l’oeil. Le fait d’entendre le bruit des arbres qui se cassent… je guettais à la fenêtre. Il n’y avait rien. J’ai veillé jusqu’à 2h30. Ça s’est calmé. Vers 3h10, je me suis dit que j’allais dormir. J’ai fermé les yeux et pas longtemps après j’ai regardé dehors. C’était trop tard. (…) Plus de peur que de mal. (…) Je suis contente de savoir qu’il n’y a pas de blessés ». Et ce n’est pas la première fois qu’elle tel glissement se produit. » La première fois, je n’étais pas là. J’étais aux Tuamotu et j’ai vu les images à la télé. » Vaitiare craint désormais un troisième incident. « Si la pluie continue de tomber… on s’attend au pire. »

D’autres dégâts ont eu lieu un peu partout à Tahiti. A Punaauia, des habitations ont été inondées. Une résidence a été privée d’électricité pendant plusieurs heures suite à la chute d’un arbre. A Fa’aone, un éboulement a privé d’eau et d’électricité les résidents de Outuofa’i. 

Le directeur de la protection civile rappelle les précautions à prendre : « Être attentif, vigilant. En cette période où les pluies sont fréquentes, où les sols peuvent bouger, il y a des signes qui ne trompent pas. Ce sont des chutes de petits blocs, des mouvements d’arbres, des arbres qui tombent… Quand vous constatez de tels phénomènes, il est important de le signaler aux services compétents : le maire, la commune, les services de l’Equipement et pourquoi pas si le mouvement est plus important, composer le 18. (…) Il est important de ne pas s’exposer à la descente des matériaux, d’évacuer son habitation par l’arrière et surtout de ne jamais revenir face au danger. »

A Mahanea, la route a été rouverte dans l’après-midi ce mardi. 

Rédaction web (Interviews : Naea Bennett) 

Pierre Masson, directeur de la sécurité civile

Vaitiare Otare, habitante de Mahaena

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