Vidéo – Tourisme : 2018 aura été une année « assez exceptionnelle »

Publié le

Publié le 03/02/2019 à 9:29 - Mise à jour le 03/02/2019 à 9:29

Cette semaine s’ouvre le Salon du tourisme intérieur Tere Ai’a. Le développement de ce tourisme reste l’une des priorités du gouvernement ? 
« Ce salon est connu de tous les Polynésiens. L’objectif est avant tout de développer le tourisme d’intérieur et d’inciter les Polynésiens, les résidents à aller découvrir nos îles, les îles éloignées de Polynésie. C’est le rendez-vous de tous les professionnels du tourisme et notamment des professionnels des îles les plus éloignées. »

Cette année la nouveauté ce sera un stand avec l’administration qui va aider les personnes qui souhaitent se lancer dans ce secteur… 
« Oui plusieurs nouveautés. On a constaté en fin d’année dernière à l’occasion du salon de septembre, que de nombreux participants souhaitaient avoir des informations, notamment ceux qui viennent des îles, sur les dispositifs d’accompagnement, soit pour rénover, soit pour faire des extensions ou créer de nouvelles pensions de famille. Et donc, nous allons mettre en place un pavillon administratif où il y aura de l’information pour les porteurs de projets et également pour les professionnels présents. »

Les chiffres du tourisme s’améliorent notamment l’année dernière avec une satisfaction pour la ministre que vous êtes… 
« C’est vrai qu’on est extrêmement satisfaits puisque l’année 2018 aura été assez exceptionnelle. On est sur une progression de l’ordre de 8% de la fréquentation touristique alors que les 4 années précédentes, c’était une augmentation de 3 à 4%. Nous n’avons pas encore les chiffres définitifs puisque l’institut de la statistique est en train de consolider les chiffres de novembre et de décembre, mais nous devrions avoisiner les 210 voire 215 000 touristes présents en Polynésie en 2018. »

Est-ce que ces chiffres peuvent être mis en corrélation avec l’arrivée de nouvelles compagnies aériennes ? 
« Oui, les raisons sont multiples, mais c’est notamment le renforcement de la desserte aérienne notamment la desserte depuis Paris, depuis l’Europe, la desserte depuis les États-Unis puisque vous savez que deux nouvelles compagnies sont arrivées en Polynésie : en mai c’était French Bee et en octobre United airlines. Mais on a vu également que Hawaiian airlines et Air New Zealand ont également renforcé leurs vols sur la Polynésie. Hawaiian a tenté 2 vols hebdomadaires et Air New Zealand a pérennisé son troisième vol hebdomadaire. » 

Ce qui avait été soulevé par certains professionnels, c’était le manque d’offre d’accueil pour les touristes qui pourraient arriver en Polynésie. Est-ce que par exemple le projet de Village tahitien pourrait voir le jour dès cette année ? Quand pourront nous voir les premiers coups de pelle ? 
« Alors d’abord vous dire que le réceptif en Polynésie c’est bien évidemment l’hébergement terrestre : les hôtels, pensions de famille, locations saisonnières… mais c’est également l’hébergement flottant avec la croisière et le charter nautique. En 2018 on a eu une belle année, une année assez exceptionnelle au niveau de la croisière. Il y a pu avoir des inquiétudes sur notre capacité à accueillir l’ensemble des visiteurs. Mais comme vous avez pu le constater, nous avons pu les accueillir et cette embellie elle a été en faveur des pensions de famille qui, ces dernières années avaient du mal à remplir leurs établissements. Aujourd’hui il y a une vraie embellie, une volonté de développer ce secteur d’activité. C’est également une embellie pour les locations saisonnières. On constate qu’aujourd’hui c’est au-delà de Tahiti, au-delà de Moorea, au-delà de Bora Bora. C’est également les archipels les plus éloignés. 
Quant au Village tahitien, vous le savez ce n’est pas un projet qui va se lever de terre du jour au lendemain, en tout cas pas cette année. Le Pays par le biais de TNAD, finalise aujourd’hui les négociations avec le groupe d’investisseurs. Nous avons jusqu’au mois de mars pour signer cet accord pour la réalisation du Village tahitien. »

Donc ce sera fait dans les mois, les semaines à venir ? 
« En tout cas mars pour l’accord. Et ensuite effectivement, le déroulé. Vous savez, pour qu’un hôtel sorte de terre, il faut au moins 3 ans. » 

Vous parliez des locations saisonnières. Est-ce que le Airbnb se développe toujours en Polynésie ? On a vu un texte passer il y a quelques mois à l’assemblée pour que ceux qui font du Airbnb se déclarent auprès des municipalités. Comment se porte cette petite niche ? 
« C’est un secteur qui se développe effectivement beaucoup. Nous avons souhaité faire évoluer la réglementation en matière d’hébergement touristique puisqu’auparavant ces types d’hébergements n’étaient pas pris en considération. Les pensions de famille avaient décrié cette concurrence qu’ils considéraient comme déloyale. Aujourd’hui, pour avoir un meublé du tourisme, il faut être patenté, déclaré son activité auprès du service du tourisme, auprès de la commune du lieu d’implantation du meublé et il faut payer la taxe de séjour également. »

Pour en revenir aux compagnies aériennes, est-ce qu’on pourrait observer dans les mois ou dans les années à venir, un changement du profil moyen des touristes qui viennent en Polynésie ? 
« On voit que l’année 2018 a été marquée par une augmentation du nombre de visiteurs en provenance d’Europe, particulièrement de la France. C’est +20% depuis la métropole, mais c’est aussi +15% depuis l’Europe, une vraie dynamique du côté de l’Italie. Les États-Unis marquent aussi une progression importante. Et le voyageur évolue effectivement aujourd’hui. Je crois que les tarifs aient pu baisser, cela profite aux Polynésiens et également aux visiteurs qui plutôt que de mettre une grande partie de leur budget dans l’aérien, diversifient, mettent leur budget dans la destination. 
On s’aperçoit qu’on a des visiteurs aujourd’hui qui vont prendre un bungalow dans un hôtel 4 étoiles à Bora Bora, mais vont vouloir expérimenter la pension de famille à Huahine, un meublé du tourisme à Tahiti et pourquoi pas du charter à Raiatea. Donc cette offre, il faut que nous continuions à la diversifier. » 

 

Dernières news