Le 11ème Fed change une approche radicale de l’aide européenne apportée à la Polynésie par rapport au 10ème Fed. Celui-ci a financé, l’extension du réseau d’assainissement de la ville de Papeete. Avec le 11ème Fed, on va travailler en appui budgétaire plutôt que de financer un secteur bien spécifique. Nous faisons confiance au gouvernement pour gérer les fonds dans un secteur spécifiques. C’est le gouvernement qui a décidé de consacrer ce budget au tourisme.
Aurez-vous tout de même un droit de regard sur l’utilisation de ces fonds ? Est-ce qu’il y aura des contrôles ?
Plus que des contrôles, il y aura un suivi permanent, voire même quotidien de l’emploi de ces fonds. Les fonds européens ne sont pas donnés dès le début, ils sont octroyés suivant des résultats. C’est aussi une grande différence avec le 10ème Fed. Ici, on ne regarde pas les moyens qui sont mis en œuvre mais on regarde les résultats. En fonction des résultats du gouvernement en matière touristique : s’il arrive à accomplir ce à quoi il s’est engagé à travers la stratégie du tourisme, les paiements auront lieu année par année en fonction des résultats.
Si jamais ce projet du 11ème Fed réussissait. Est-ce qu’il pourrait y avoir une évolution dans les aides de l’Europe à la Polynésie ?
Il y a une évolution de toute façon. Le fait d’octroyer des fonds au tourisme est une suite logique, après l’assainissement. Qu’est-ce qu’il y aura après 2021 ? Le débat est lancé. C’est une décision du gouvernement.
Est-ce que ce n’est pas paradoxal de célébrer l’Europe ici alors même que l’Assemblée nationale vient d’acter la suppression d’une circonscription outre-mer pour les élections européennes ?
Ce n’est pas à moi de critiquer la façon dont chaque état membre décide d’attribuer les postes au parlement européen. Il faut prendre acte, c’est ce que je fais.