Ce décès porte à 15 le nombre de tués sur les routes du fenua depuis le début de l’année. Sur les 42 accidents qui ont eu lieu depuis le début de l’année, 19 impliquent des deux roues. Neyla reprend :
« Dans tous les cas, tout le monde est fautif. Il faut faire attention. »
A quelques mètres de la jeune femme se trouve Jean-Paul. Lui aussi roule en scooter. Le jeune homme estime que ces accidents pourraient être évités :
« Il faut être vigilant sur la route, il faut que les gens mettent à jour leur engin. Il y a beaucoup de gens qui ne respectent pas le code de la route. »
Les bons conseils fusent. Mais lui-même conducteur, il reconnaît ne pas toujours respecter ces principes.
« Je ne fais pas toujours attention à tout. Quand je roule, je n’y pense pas toujours. »
Le docteur Charles Belli, chirurgien orthopédiste et traumatologue, travaille avec les accidentés de la route. Pour lui, la grande majorité de ces drames pourraient être évités. Ces accidents coûtent très chers à la collectivité. Il explique :
« Les gens ne voient que les morts mais les morts ne coûtent pas tellement cher. Il faut savoir que l’accidenté le plus grave, c’est une provision de l’ordre de 800 millions de francs. C’est monstrueux ! »
Pour enrayer le phénomène, la gendarmerie oriente ses efforts sur la prévention : comportements des conducteurs, état du véhicule et infrastructures routières. Sylvain Vigneux, officier adjoint du commandement de la gendarmerie pour la Polynésie française en charge de la sécurité routière, commente :
« Chacun doit prendre conscience que la sécurité routière, c’est le travail de tous. Je pense notamment aux parents qui doivent être des exemples. […] Sur ces accidents, chacun doit s’inquiéter. Ce sont des drames. »