Vidéo – Sport et santé : un séminaire pour agir

Publié le

Publié le 16/07/2018 à 6:50 - Mise à jour le 16/07/2018 à 6:50

Il réunit des patients du réseau Maita’i sport santé, des professionnels de santé et de sport, des institutions, communes et associations impliquées dans le sport santé. Jusqu’à mercredi, 12 thèmes seront abordés  avec les interventions des 8 référents nationaux et de 24 référents locaux et du Pacifique, présents pour l’occasion. 
 
A l’ouverture,  Jacques Raynal, ministre de la Santé a rappelé les chiffres en matière de santé mettant en exergue la situation à laquelle la Polynésie était confrontée. « Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 70% des adultes sont en surpoids (dont 40 % au stade de l’obésité),  36 % des enfants de 7 à 9 ans  également (dont 16 % au stade de l’obésité). Nous sommes classés parmi les pays les plus touchés au monde », a relevé le ministre. Les maladies de surcharge représentent le premier fléau de santé publique en Polynésie française.
 
L’OMS (organisation mondiale de la santé) reconnait, depuis de nombreuses années, que la pratique régulière d’une activité physique et sportive agit favorablement sur les différents aspects de la santé ainsi que sur les dépenses de santé. 
 
Le docteur Alexandre Feltz participe à ce premier séminaire. Egalement adjoint au maire de Starsbourg, il a lancé en métropole des programmes de sport-santé. « En 2012, on a lancé le sport santé sur ordonnance à Strasbourg. Aujourd’hui il y a 63 villes en France que je coordonne et qui travaillent sur ces questions là. Je suis en Polynésie parce que c’est le premier séminaire et il y a un réseau qui se met en place. Il faut expliquer aux gens que l’activité physique adaptée est un vrai médicament pour les obèses, diabétiques et cancéreux mais qu’il faut l’organiser avec le médecin traitant, avec des enseignements spécialisés, des éducateurs sportifs et les résultats sont impressionnants. » 

En Polynésie, déjà de nombreux patients ont pu bénéficier du sport santé sur ordonnance. « Ça améliore l’état de santé et l’état psychologique des personnes. Il faut adapter l’activité. Ça ne va pas être du va’a de compétition ou du foot de compétition mais on va adapter l’intensité et l’activité aux capacités des personnes et on va les accompagner avec des coachs sport santé qui vont mettre en place les programmes ». 

Selon le docteur Feltz, le corps humain n’est pas fait pour la sédentarité. « Il faut retrouver un mode de déplacement, motiver son corps à bouger, on est des êtres bougeant pas gisants. Toute la population doit le faire mais les malades doivent le faire en lien avec des médecins traitants et des éducateurs sportifs spécialisés pour adapter l’intensité et monter en capacité physique. » 

En métropole, il y a 15% d’enfants en obésité, en Polynésie c’est le double. L’éducation à l’activité physique est donc importante. La ministre de l’Education participe d’ailleurs à ce premier séminaire sport santé du fenua. 
 

Rédaction web 

Dernières news