C’est le mois de février qui regroupe les conditions les plus favorables à la formation d’un cyclone au fenua. Un phénomène qui, s’il a lieu, devrait concerner surtout les Australes et les Gambier. « On va dire que c’est un risque, en terme d’activité cyclonique, qui est faible, qui rassure un peu sur les Marquises, la Société, mais il faut rester vigilant pour tous les autres phénomènes »
Le risque est faible certes, mais les autorités se préparent tout de même. Concernant les précipitations en revanche, « le risque est toujours présent. Il ne faut pas oublier qu’on est en saison chaude, saison des pluies. Il y a un phénomène qu’on surveille au niveau de Météo France, c’est la zone de convergence du pacifique sud. Cette zone de convergence, il faut le savoir, provoque 70% des quantités de précipitations qu’on observe au niveau des îles Sous-le-Vent. »
Pour éviter que l’épisode, qu’a connu Tahiti avec les intempéries de janvier, se répète, le colonel Pierre Masson indique qu’un travail de reconnaissance des cours d’eau pour repérer les accumulations de bois et de divers matériaux qui font barrage au bon écoulement des rivières a été effectuer. « Ces accumulations créent des barrages naturels qui à tout moments pourraient lâcher provoquant des dégats pour les biens et surtout pour la population. »
De plus afin de bien sensibiliser la population aux risques cycloniques, les hommes de la protection civile en compagnie de sapeurs-pompiers ont rencontré la population afin de leur distribuer des brochures. « Nous avons pu sensibiliser environ 11 000 foyers. Car, même si le risque de survenance d’un cyclone est faible, il faut toujours avoir en tête les enjeux pour la population, les biens, et l’environnement. La population doit être préparer. », insiste le colonel.
Victoire Laurent, responsable du bureau étude et service climatologie chez Météo France