Vidéo – Race for Water : une odyssée 100% écolo en escale un mois en Polynésie

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Publié le 07/10/2018 à 15:31 - Mise à jour le 07/10/2018 à 15:31

L’interview de Basile Prime, ingénieur sur le navire.

Pendant cinq ans, le Race for Water  va parcourir les océans pour accueillir des scientifiques, faire des prélèvements et surtout proposer des solutions pour contrer la pollution plastique. Le trimaran Race for Water -anciennement Planet Solar- est propulsé par des énergies propres : le solaire, le vent et l’hydrogène. « L’objectif est d’utiliser toute l’énergie solaire de disponible, même quand on est à quai, et de la stocker dans notre caisson hydrogène. Cela nous permettra de l’utiliser en navigation lorsque l’on a des nuages ou moins de soleil. C’est un complément de stockage énergétique très intéressant pour le bateau qui permet d’avoir une mixité énergétique propre et durable pour le bateau » explique Basile Prime, ingénieur sur le navire.

> « Tout le plastique qu’on a produit depuis qu’il existe, est encore sur terre »

Le Race for Water est une odyssée éco-citoyenne pour sauver les océans, étouffés par les déchets plastiques produits à 80%  par l’activité humaine sur terre : « Dans toutes les villes côtières, les îles… on est en train de créer des montagnes de déchets, sur lesquelles on pourrait limite skier ! Ce qu’on voit le plus, ce sont les plastiques et les vêtements. Des matériaux qui mettent entre 400 à 1 000 ans pour disparaître. Cela veut dire que tout le plastique qu’on a produit depuis qu’il existe, est encore sur terre. Il faut à tout prix agir (…) Les pailles, les sacs plastiques, les bouteilles d’eau etc. on peut arrêter tout ça. Et faire un effort citoyen de tri. (…) Si ça part de nous, les industriels devront suivre » déclare Camille Rollin, responsable sur le Race for Water du projet « Plastic Waste to Energy ».

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Les scientifiques sont unanimes, si l’on ne fait rien, d’ici 2050, il y aura plus de plastique que de poissons dans les océans : « Il n’est jamais trop tard. On constate une prise de conscience aujourd’hui. (…) Si tout le monde s’y met, cela peut aller très vite » poursuit Camille Rollin.

La fondation Race for Water  base son programme sur la recherche, la sensibilisation, et la promotion de solutions pour faire du plastique une ressource énergétique. Un prototype de cette unité conteneurisée existe en France. Il pourrait à l’avenir être développé dans des îles. Dans le Pacifique, des ambassadeurs de Rapa Nui militent pour ce système innovant : « On est tous sensibilisés à ramasser les déchets, que ce soit les enfants ou les personnes âgées. Soyons propres, ramassons tous les plastiques sur les côtes et ne jetons plus les plastiques sur les routes » déclare Pathy Hucke Huck, du comité Rapa Nui for Water.

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Lors de ses escales en Polynésie, les 5 membres d’équipage du Race for Water accueilleront les visiteurs, notamment des écoliers et des responsables politiques. Le message sera de convaincre les citoyens que « le nettoyage des plages n’est pas l’unique solution, il faut agir à la source pour réduire les volumes de déchets ».
 

Rédaction web avec Thomas Chabrol

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