Ce que craint la population, c’est l’épuisement des ressources. « En Polynésie on peut pêcher 90 000 tonnes. Ça a été dit, écrit par l’Ifremer, IRD. Aujourd’hui on pêche 6 000 tonnes. Vous voyez la marge qu’il y a. Et le gouvernement veut qu’on atteigne 12 000 tonnes. Il n’y a pas à s’inquiéter sur le stock. Il est là. Au-dessus de nous, Kiribati pêche 700 000 tonnes par an », explique Eugène Degage.
Mais la population préférerait que les bateaux aillent pêcher plus loin, dans les eaux internationales. Ce qui est en fait déjà prévu : « On va pêcher dans les zones internationales. On a des bateaux qui ont été faits pour pêcher dans les eaux internationales. Mais pourquoi ne pas pêcher chez nous aussi ? »
Eugène Degage rappelle que ce projet a pour but de créer de l’emploi : « Ce projet ne m’appartient pas. Il appartient à la Codim qui veut à tout prix développer les Marquises. Que vont proposer ces gens qui critiquent, si on s’arrête de pêcher ? Je voudrais bien savoir. Là, il y a quand même 600 emplois à la clef. »