Vidéo – Professeurs non remplacés : les parents en colère déterrent « la hache de guerre »

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Publié le 18/09/2017 à 9:58 - Mise à jour le 18/09/2017 à 9:58

Ce mardi au CESC, la fédération des associations des parents d’élèves des écoles publiques (FAPEEP) s’est réunie pour dénoncer le non remplacement des professeurs absents dans les établissements du second degré. « On arrive aujourd’hui à un chiffre d’une douzaine d’enseignants par établissements, des postes qui ne sont pas pourvus. Il est temps que l’ensemble des associations de parents d’élèves de ces établissements du second degré se mobilise. Il semble qu’on vient opposer à la réussite des enfants une question de surconsommation des emplois. Ce n’est pas acceptable de notre point de vue », explique Tepuanui Snow, président de la FAPEEP. 

Lors du haut comité de l’éducation le 15 décembre dernier, les associations de parents d’élèves ont proposé de réduire le délai de carence « qui est aujourd’hui de 23 jours pour le remplacement d’un professeur, donc quasiment 3 semaines, de le réduire à 14 jours. Déjà, ça permettrait d’avoir une réactivité pour le remplacement de profs absents ». Autre proposition :  « remplacer les heures supplémentaires par des emplois contractuels, de les transformer tout simplement. C’est possible dans la mesure où cette enveloppe budgétaire est en sous-consommation, ça permet d’avoir des remplaçants qui soient là, disponibles. La troisième proposition qui a été faite est de penser à mettre en place dans les critères de notation, la question de l’absentéisme. Ça peut se faire de cette manière ou en versant une prime aux profs présents. Il faut aujourd’hui que cette discussion se fasse avec les syndicats d’enseignants », estime Tepuanui Snow qui déclare que le vice-rectorat « fait la sourde oreille ». 

Les parents sont excédés. « Certains ont parlé de déclaration de guerre. Je crois qu’on n’en est pas loin », prévient le président de la Fédération. « On nous force à déterrer la hache de guerre. On ne veut pas nous écouter. Ça fait des années que ce problème de remplacement des professeurs absents dans le secondaire perdure. C’est un problème récurrent. (…) Nous ce qu’on veut c’est que les absences de professeurs qui sont connues en avance, sauf pour les maladies bien sûr, soient anticipées et que les professeurs soient remplacés. Surtout dans les classes importantes comme la troisième ou les classes de Terminale », demande le président de l’APE du collège Henri Hiro. 
« Actuellement, les professeurs qui prévoient leur absence, qui sont en congé parental, en formation, etc. ne sont pas remplacés. Ce qui fait que les enfants restent en étude. (…) On commence à en avoir marre. Ce sont les enfants les principales victimes », lance Hinarava Itae-Tetaa, présidente de l’APE du collège de Papara. 

Autre point évoqué lors de la réunion des APE ce mardi matin : la bourse au mérite. « Nous avons saisi l’État l’année dernière lors du déplacement de la ministre Najat Vallaud-Belkacem sur l’extension à la Polynésie française du dispositif de bourse au mérite. Force est de constater qu’aujourd’hui, un an après, rien n’a avancé. Alors que lorsque nous nous sommes vus avec la ministre Nicole Sanquer à l’époque et le précédent vice-recteur, eh bien le principe d’étendre ce dispositif à la Polynésie, avait été acté », rappelle Tepuanui Snow. Les élèves de troisième qui obtiennent une mention Bien ou Très bien au DNB bénéficient en métropole, d’une aide annuelle versée à partir de la seconde et jusqu’au bac. 

Selon la fédération, une réunion entre le vice-recteur et la ministre de l’Éducation est prévue jeudi.

Tepuanui Snow, président de la FAPEEP

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