12 palettes peuvent être chargées dans la cabine grâce à un système de rail. Des panneaux en shoji sont aussi plaqués contre les parois de la cabine. En moins de 3h l’appareil est prêt pour le transport des marchandises.
À Mahini, la course contre la montre a débuté. 130 000 huitres perlières sont prêtes à être chargées. Mais avant, chaque bac est pesé. Pour des raisons de sécurité, la charge marchande maximale de 5 tonnes ne doit pas être dépassée. Si le transport des nacres se fait en bateau d’une ferme à l’autre dans les atolls, pour rejoindre les îles sous le vent, l’avion est la meilleure solution, comme l’explique Tapu, perliculteur : « Par avion l’avantage c’est que les nacres arrivent en bonne santé. Presque 100% de vivants »
1h30 de vol plus tard, la précieuse cargaison est livrée sur le tarmac de Raiatea. L’heure tourne et là encore, le temps est compté afin de garantir la qualité des huîtres. « C’est la dernière ligne droite. On débarque toutes les nacres et on repart avec juste les bas vides », décrit Roland Peni-Marae, agent de trafic.
L’acheteur, un perliculteur de Tahaa, Alfred Martin, a acheté ces huîtres pour renouveler ses stocks. Un investissement qui se chiffre à près de 10 millions de Fcfp. À peine débarquées de l’avion, les nacres sont chargées à la chaine sur 5 bateaux. Il faut rapidement rejoindre la ferme : « C’est sûr, les nacres sont déjà sorties depuis 6 heures ce matin. Donc ça fait 6 heures qu’elles sont à sec. On sait qu’elles peuvent survivre entre 9 et 10 heures hors de l’eau »
Tout au long du trajet, les nacres sont arrosées à grand coup de saut d’eau. Une fois plongées dans le lagon de Tahaa, il ne restera plus qu’à les laisser grandir avec un objectif : la production de perle de qualité.