Toujours dans le domaine de l’environnement, le député se félicite du maintien de l’équivalent Fonds vert qu’il a co-signé avec Maina Sage et Nicole Sanquer et adopté à l’assemblée nationale, néanmoins, pour lui, « L’Etat ne prend pas la mesure de nos besoins en matière d’environnement. Quand on est à Paris, on se rend compte du poids relatif qu’à le ministère des Outremers dans l’ensemble du gouvernement, quel qu’il soit ». Reconnaissant que la ministre des Outremers est « de bonne volonté et de bonne foi », le député estime « qu’elle fait ce qu’elle peut face aux ordres de Bercy. »
Quant à la hausse du budget des Outremers de plus de 4%, « C’est le miroir aux alouettes. » Et d’expliquer, « Quand on fait une lecture plus technique de ce budget, cette hausse, n’est pas au rendez-vous. C’est une hausse dans les écritures, mais dans les faits, on ne retrouvera pas de hausse. »
Dernier point concernant l’environnement, le projet de pêche industriel aux Marquises qui se heurte à une forte opposition de la part de la population. « C’est un projet local, et dans ce sens-là, c’est positif. Maintenant, la grande inquiétude des Marquisiens, c’est la surexploitation de leur ressource, et le fait qu’ils soient dépossédés de leur activité de pêche traditionnelle. » Pour le député, « Il faut écouter ce qu’ils ont à dire, et à partir de là les choses pourraient aller mieux. (…) Le nombre de bateaux, les techniques de pêche, tout cela est encore trop flou pour les Marquisiens puissent répondre favorablement à ce projet. »
Sur l’arrivée d’une troisième compagnie aérienne au fenua, French Blue, le député se montre partagé. « La concurrence est toujours une bonne chose. La question qu’il faut se poser est de savoir comment vont réagir les compagnies déjà installées. Air France et ATN. D’autant que visiblement Air France, en grève actuellement, connaît des difficultés sur la ligne ».
Moetai Brotherson craint que l’arrivée de French Blue, fragilise les lignes existantes, préférant que l’on développe d’autres lignes que celles déjà desservies. Néanmoins, « Si cela amène une nouvelle clientèle, des gens qui ne viendraient pas en Polynésie si French Blue n’existait pas, à ce moment-là, c’est une bonne chose ».
Concernant les débats sur la mise en place du référendum d’autodétermination de la Nouvelle Calédonie, qui aura lieu d’ici un an, « J’ai été frappé du niveau de responsabilité des politiques de quelque bord qu’ils soient. Ils ont tous conscients que c’est un enjeu sociétal important et que personne ne doit sortir perdant de ce référendum. Ils sont tous conscients que c’est une nouvelle société calédonienne qui sortira de ce référendum. »
Quant aux territoriales, « Nous, le Tavini, on se concentre sur les programmes, la liste viendra en temps voulu. Ce qui est important, c’est ce que l’on a à proposer. Notre projet de société. »