Vidéo – Les Polynésiens favorables à une dépénalisation du cannabis

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Publié le 28/09/2018 à 9:15 - Mise à jour le 28/09/2018 à 9:15

Ces dernières années, de plus en plus de pays ont fait le choix de dépénaliser le cannabis. L’Uruguay, par exemple, a été le premier pays en 2013 au monde à le dépénaliser afin de lutter contre le trafic souvent mafieux : chaque consommateur peut désormais en planter chez lui, en acheter en pharmacies ou dans des magasins spécialisés. En Europe, huit pays ont dépénalisé le paka pour des raisons similaires à l’Uruguay, mais la consommation dans certains états n’est possible que dans un cadre limité fixé par la loi. 

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À notre question de la semaine, « Êtes-vous favorable à la dépénalisation du cannabis en Polynésie ? », il y a eu 209 commentaires sur Facebook. Et les réactions rejoignent celles des personnes interrogées dans le rue : 90% des interrogés se déclarent favorables à la dépénalisation du cannabis. Pour certains, il pourrait être utilisé à des fins thérapeutiques, pour d’autres, s’il est légalisé, il faudrait que cela soit bien règlementé : « Comme un agriculteur et avec une taxe par m2 et obligatoirement vendu par des ‘smoke shop’ récréatifs interdits aux mineurs ». Pour d’autres encore, puisque « la prohibition ne fonctionne pas, autant légaliser, règlementer et taxer. Sans oublier de mettre place une prévention auprès des jeunes ».
Ceux qui sont contre la dépénalisations sont en revanche peu nombreux. Parmi les arguments avancés : les dangers sur la santé et les risques d’une consommation trop libre pour la génération de demain. « Les composants de cette plante sont des substances illicites qui provoquent des troubles de la mémoire et des comportements colériques » déplore l’une des personnes interrogées. « On dit que c’est une plante médicinale, mais je pense que la plupart de ceux qui souhaitent la dépénalisation veulent tout simplement en consommer librement » déclare une autre personne.

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​En tout cas, en Polynésie française, le cannabis n’est pas prêt d’être dépénalisé car la décision relève des compétences de l’État français, et Emmanuel Macron reste encore très frileux à l’idée d’une dépénalisation. Pour rappel, l’usage illicite de plantes classées comme stupéfiants est puni d’un an d’emprisonnement et de 3 750 euros d’amende (environ 447 494 CFP).
 

Rédaction web avec Brandy Tevero

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