Vidéo – Les îles flottantes font débat

Publié le

Publié le 19/05/2017 à 13:01 - Mise à jour le 19/05/2017 à 13:01

Si certains ont estimé que « c’est bon pour l’emploi » ou « bien pour lutter contre la montée des eaux », ces avis favorables ont été noyés dans la masse des commentaires négatifs.

Entre, « Très mauvais pour l’écosystème », et d’autres qui estiment qu’il y a d’autres priorités comme  » les routes, les écoles, les dossiers OPH etc.. », certains ont dénoncé des ghettos de riches, estimant que « c’est un projet pour multi-milliardaires ».

Certes, au départ l’idée de ces îles flottantes, émane de la Silicon Valley, et d’un courant libertarien désireux de s’affranchir des Etats, des taxes, de la politique. Bref, une liberté totale.

Si  le Seasteading Institute envisage d’implanter ces îlots de liberté dans les eaux internationales, les concepteurs du projet veulent tout d’abord faire des essais de construction dans un des lagons polynésiens. Et donc, ce prototype de la taille d’un terrain de football, serait soumis au droit polynésien.

Toutefois, cela ne veut pas dire qu’une fois au point, une pléthore d’îles flottantes seraient ancrées en Polynésie. Non, l’intérêt des concepteurs est de les essaimer en pleine mer, dans les eaux internationales et par la suite, on peut parier sans trop se tromper, de les déclarer en tant qu’Etat. Retour au postulat de départ.

Au-delà de la philosophie du projet, ce qui interpelle les Polynésiens, ce sont les conséquences environnementales néfastes qui pourraient en découler.

Bien que le Seasteading Institute déclare ne vouloir utiliser, exclusivement, des matériaux recyclables et que ceux-ci auront zéro émission de carbone, que les eaux usées seront traitées, difficile de convaincre la population. Même si rien ne se fera sans une étude d’impact qui sera présentée au gouvernement, les Polynésiens restent sceptiques dans leur ensemble.

Pourtant, ce ballon d’essai ne coûterait rien au Pays, puisque ce sont des investissements privés et que tout au plus, s’ils réclamaient quelques privautés, ce serait que l’île soit déclarée « zone franche » et bénéficier ainsi de la détaxe.

L’intérêt pour le Pays, il faut le voir par les avancées techniques et scientifiques qu’apporterait ce projet: de nouvelles pistes pour des énergies renouvelables, un nouvel habitat qui serait utile en cas de montée des eaux, la création de laboratoires scientifiques, et un de nombreux cerveaux œuvrant ensemble pour un futur maîtrisé.

Quoiqu’il en soit, c’est un sacré défi technique auquel s’attaque le Seasteading Institute, et, sur le papier, la Polynésie a tout à gagner en favorisant l’implantation du projet dans ses eaux, du moins tel qu’il est présenté aujourd’hui. A condition qu’elle bénéficie des technologies mises en place pour que le projet soit viable et que des Polynésiens puissent participer à l’élaboration de cet habitat du futur. Le tout bien entendu soumis au regard du territoire et de l’Etat.

Si vous voulez en savoir plus, sachez qu’une réunion d’informations ouverte au public se tiendra à la CCISM, lundi 22 mai à 17 heures.
 

Rédaction Web

L’édito de Mike Leyral

Dernières news

Activer le son Couper le son