Seulement, avec une heure de pause pour manger, les jeunes se dirigent davantage vers les fast-foods que vers la cuisine pour préparer un repas sain. « On n’a pas le temps de cuisinier et on a la flemme », explique deux jeunes femmes. Comme elles, plusieurs jeunes bouches se rendent au village de l’alimentation pour éduquer leur palais. « À force de manger McDo, j’ai toujours les mêmes saveurs dans la bouche », explique un lycéen de 16 ans. Même s’il cuisine un peu, il avoue « avoir la femme » car « c’est plus difficile de trouver un bon ma’a Tahiti qu’un hamburger de McDo », ajoute-t-il
Sur le village des saveurs, un seul message : prendre le temps et varier les plaisirs. Nathalie Politzer, responsable de formation et de projets à l’institut du goût de Paris, partage son savoir sur les connaissances du goût. Selon elle, « le plaisir alimentaire se cultive ». La sensibilisation doit commencer le plus tôt possible. Mais malgré toutes les campagnes mises en place pour lutter contre l’obésité, le problème du fond reste le même en Polynésie : « il faut que l’offre alimentaire continue à évoluer en proposant des repas sains et de qualité à manger sur le pouce pour tous les budgets ».