Vidéo – Le label réserve de biosphère de Fakarava renouvellé

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Publié le 05/07/2017 à 17:55 - Mise à jour le 05/07/2017 à 17:55

Les représentants de 16 pays du Pacifique, de « l’Union Nationale pour la Conservation de la Nature » et des représentants des organisations et services locaux participent au séminaire « Puke Ora no Fakarava ». Une rencontre qui doit permettre de renforcer la collaboration régionale pour mieux protéger les espaces terrestres et marins ainsi que les espèces qui y vivent. L’expérience du comité de gestion de Fakarava pourrait aider d’autres atolls.

Fakarava est l’une des plus anciennes et l’une plus vastes réserve de biosphère au niveau national. En 1977 déjà Taiaro était le premier atoll à bénéficier de ce classement qui a été étendu à l’ensemble de la commune de Fakarava en 2006.
Aratika, Fakarava, Kauehi, Niau, Raraka, Taiaro et Toau, 7 atolls font partie de cette réserve de 2682 km², soit 118 km² de terre et 2564 km² d’espaces marins.
 

Pour conserver ce label le comité de gestion de la réserve de Fakarava a du convaincre conseil de coordination du programme « Man and Biosphère ». « Tous les dix ans, les réserves de biosphère au niveau mondial doivent présenter rapport pour dire le travail qui a été fait pendant dix ans et ce travail est présenté au comité de coordination du programme MAB (Man and Biosphère) à l’Unesco pour savoir si ce site mérite de garder cette désignation de réserve de biosphère » nous dit Didier Babin, président des comités français des réserves de biosphères.

Les mesures prises par le comité de gestion au cours depuis 2006 ainsi que les propositions faites pour la décennie à venir ont persuadé le MAB que Fakarava pouvait conserver son label. Le comité de gestion doit cependant veiller à contrôler le développement touristique de l’île.

« En dix ans on est passé de 2000 visiteurs à 17000 touristes, donc en dix ans, la croissance du tourisme ici a été exponentielle » précise le ministre de l’environnement Heremoana Maamaatuaiahutapu. « Cela fait partie des recommandations et des craintes soulevés par le MAB, donc il va falloir que l’on réfléchisse à ce que le tourisme ne devienne pas un problème dans le cadre de la gestion de la réserve mais bien un atout » ajoute-t-il. 
 

Un développement touristique orchestré avec la population de ces 7 atolls. Des habitants conscients de l’importance de ce label. Selon Didier Babin, « l’ensemble de la population et des autorités gère très correctement cette réserve de biosphère face à d’éventuelles convoitises et à d’éventuels défis qui se posent notamment autour du contrôle de la pêche ». Pour le ministre de l’environnement, il est nécessaire de préserver les atouts de la commune de Fakarava car « on ne peut pas empêcher le développement, mais il faudra l’accompagner de manière raisonnée et surtout ne pas dénaturer complètement l’ensemble de ces  sites ».

On compte dans le monde 672 réserves de biosphère réparties dans 120 pays, Et ce qui caractérise  la réserve de Fakarava, c’est sa faune abondante et diversifiée, une flore typique des atolls des Tuamotu avec plusieurs espèces endémiques et protégés… Le travail effectué ces 10 dernières années doit être poursuivi et le comité de gestion de la réserve de Fakarava doit rester vigilant pour que les écosystèmes soient protégés.

 

Moea Pierron – Axel Lichtle
 

Didier Babin, Président du comité français des réserves de biosphère du programme « Man and biosphère »

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