Vidéo – Le CESE adopte son avis « Combattre les violences faites aux femmes dans les Outre-mer »

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Publié le 28/03/2017 à 11:58 - Mise à jour le 28/03/2017 à 11:58

En novembre 2014 le CESE remarquait dans l’étude « Combattre les violences faites aux femmes, des plus invisibles aux plus insidieuses » que les violences faites aux femmes étaient plus nombreuses dans les Outre-Mer que dans l’Hexagone, avec des différences selon les territoires. Suite à ce constat, le Premier ministre a saisi le CESE.

Chaque année, dans l’Hexagone, 220 000 femmes âgées de 18 à 75 ans sont victimes de violences graves physiques et/ou sexuelles de la part de leur ancien ou actuel partenaire. Une femme meurt tous les 2,7 jours sous les coups de son conjoint et de son ex-conjoint.

Le projet d’avis « Combattre les violences faites aux femmes dans les Outre-mer  » propose 40 préconisations concrètes regroupées en six axes pour lutter contre les violences faites aux femmes dans les Outre-Mer.

Les recommandations du cese se déclinent en six axes:

Améliorer les connaissances: Le CESE recommande de développer les outils statistiques pour améliorer la connaissance de l’ampleur des violences faites aux femmes dans les Outre-Mer, indispensable pour mieux les combattre, notamment par le déploiement dans les territoires ultramarins de l’enquête Virage (Violences et rapports de genre), déjà réalisée dans l’Hexagone. Il est aussi nécessaire d’y mettre en place en priorité l’annuaire national des structures accompagnant les femmes victimes de violences.

Ameliorer la coordination et la cooperation des acteurs: Le CESE préconise que tous les Outre-Mer se dotent d’un Observatoire territorial des violences faites aux femmes, constitué en instance partenariale avec tous les acteurs concernés. Il rappelle le rôle pivot exercé par les déléguées régionales et départementales aux droits des femmes et la nécessité d’en pourvoir tous les territoires.

Conforter la formation professionnelle:  Afin de mieux repérer et aider les femmes victimes de violences, le CESE recommande d’accroître le niveau de formation des magistrat.e.s, des médecins, du personnel soignant et des forces de sécurité en fonction dans les Outre-mer afin de mieux prendre en compte les violences faites aux femmes et le psycho-trauma.

Promouvoir la prévention et la sensibilisation: Considérant que les violences faites aux femmes sont le fruit d’un continuum d’inégalités entre les sexes forgés dès la naissance et de la persistance de stéréotypes, le CESE préconise le développement d’actions de prévention et de sensibilisation à l’attention des populations et des jeunes. Pour ces derniers, il s’agit notamment de financer et de renforcer la politique d’éducation à la sexualité, particulièrement de l’école à l’université.

Consolider le parcours de sortie des violences: Le CESE préconise de mieux doter les Outre-Mer en lieux d’écoute et d’orientation et de renforcer la mise en sécurité des femmes victimes par l’accueil et l’hébergement. Enfin, le CESE demande le déploiement rapide dans tous les territoires ultramarins du dispositif Téléphone grave danger (TGD), déjà généralisé dans l’Hexagone. Compte tenu de l’ampleur des violences faites aux femmes dans les Outre-mer et du manque flagrant de structures, le parcours de sortie des violences doit faire l’objet d’un véritable rattrapage.

Préconisation relative aux moyens: Le CESE appelle à déployer des moyens financiers indispensables pour mener une politique publique volontariste sur tous les territoires des Outre-mer. Le CESE demande l’augmentation significative du budget alloué au ministère des droits des femmes pour qu’il ne soit plus le plus petit budget de l’Etat.
 

Rédaction Web avec communiquée

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