La Marine attire toujours autant les jeunes polynésiens ?
« Oui, on a énormément de candidats au recrutement en Polynésie. On a à peu près 150 à 160 dossiers par an pour 60 recrutés, dont 15 à l’école de sous-officiers. Et, petite spécificité polynésienne, on a la moitié des candidats retenus qui sont des filles. On a un taux de féminisation très important dans les candidatures. »
Quel constat dressez-vous sur le profil des candidats ? S’agit-il de passionnés qui ont toujours voulu faire ça ou plutôt de jeunes qui cherchent une voie d’insertion professionnelle ?
« Il y a les deux profils. Il y a d’abord la personne qui sait ce qu’elle veut faire et qui trouvera sa voie d’orientation auprès du centre d’information et de recrutement des forces armées. Puis il y a la personne qui ne sait pas trop encore dans quelle voie aller, et là on a tout un dispositif pour lui faire découvrir les métiers de la marine par le biais de la réserve opérationnelle qui s’adresse à des jeunes de la société civile qui peuvent consacrer des périodes de 10, 20 ou 30 jours par an pour découvrir les métiers de la Marine. On a aussi des contrats de volontaires locaux d’un an qui peuvent être reconduits plusieurs fois et qui permettent au jeune, avant de s’engager dans un métier qui est très exigeant, d’être sûr que c’est sa vraie voie et franchir le pas ensuite en connaissance de cause. »
Et pour ceux qui s’engagent, est-ce qu’ils ont envie ensuite de servir en Polynésie ou au contraire ils préfèrent partir à l’aventure ?
« Là aussi, il y a tous les profils. On est conscients que partir en métropole, c’est le grand saut pour un Polynésien, donc on essaie de les accompagner dans cette démarche. On les avertie bien que les premières années dans la Marine, il y a de grandes chances qu’ils restent en France, affectés sur des bâtiments essentiellement à Toulon ou à Brest. Après, pour les mutations outre-mer, ils bénéficient d’une priorité pour revenir en Polynésie. »
Grâce à la Polynésie française, la France dispose d’une zone économique exclusive très importante, est-ce qu’il y aura plus de moyens pour surveiller cette zone et assurer la sécurité ?
« Depuis que j’ai pris mon commandement cet été, j’ai à préparer la base navale à une évolution importante dans l’avenir avec l’arrivée de bâtiments modernes à partir de 2020. On va renouveler complètement la flotte et on va même augmenter le format puisque le patrouilleur Arago sera remplacé par deux patrouilleurs outre-mer. Donc on aura une augmentation légère du format des forces marines en Polynésie, ce qui permettra de continuer à assurer nos missions comme nous le faisons actuellement avec la plus grande efficacité. »
Par conséquent il y aura une augmentation des effectifs à terre ?
« Comme on a une augmentation du format des bateaux, on adaptera le format à terre. Effectivement, on augmentera légèrement l’effectif de soutien. »
samedi 8 décembre
De 7 heures à midi.
– de 7 h 30 à 11 h 30 : visite des bâtiments,
– de 8 h 30 à 10 heures : cynotechnie,
– de 9 h 30 à 11 heures : techniques de combat,
– 10 h 30 : hélitreuillage,
– 11 heures : conférence sur Louis Antoine de Bougainville avec l’intervention de Corinne Raybaud,
– 12 heures : remise des prix du concours de peinture organisé en coordination avec le Conservatoire artistique de la Polynésie française et le Musée de Tahiti et des îles sur le thème « 250 ans après, le marin en Polynésie ».
IMPORTANT : Les visiteurs doivent s’inscrire en ligne à l’adresse [email protected], en envoyant leur nom, prénom, date et lieu de naissance avant le 1er décembre, afin que la Marine puisse effectuer les contrôles préliminaires d’usage avant d’autoriser l’accès à un site militaire. En cas de non inscription, les contrôles seront effectués le jour de la visite, ce qui peut occasionner un délai d’attente avant d’accéder au site. Chaque visiteur doit être muni d’une pièce d’identité.