Vidéo – Formation en mobilité : « Nous prévoyons un budget 4 fois plus important en 2019 »

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Publié le 22/11/2018 à 9:40 - Mise à jour le 22/11/2018 à 9:40

Depuis le mois d’août en Polynésie, Ladom permet d’accompagner les Polynésiens pour trouver une formation ou un emploi en métropole. Quel était l’intérêt de votre mission en Polynésie ?
« Ma mission se situait dans le prolongement de la convention tripartite qui a été signée par le haut-commissaire, par le président du gouvernement et par moi-même, dans la mesure où nous voulons, tous ensemble, que les jeunes Polynésiens puissent bénéficier de formations qualifiantes de telle sorte qu’ils retournent au pays pour avoir un parcours professionnel durable. »
 
Pendant votre court séjour, vous avez pu visiter plusieurs chantiers et entreprises : avez-vous pu lister les besoins de la Polynésie française en termes d’emploi ?
« Oui, absolument. J’ai constaté qu’il y avait une volonté partagée de former des jeunes Polynésiens dans les secteurs les plus importants pour le développement de la Polynésie française. Je ne vais pas tout citer, mais en priorité le secteur maritime, le secteur tourisme-hôtellerie et bien entendu le secteur du numérique. »
 
Le Sefi servira de guichet unique pour les demandeurs d’emploi. Ils pourront également bénéficier de formation à la vie en métropole ?
« En fait, le Sefi est le bras armé du gouvernement qui a la compétence emploi-formation et, effectivement, un demandeur d’emploi qui souhaite bénéficier de ce type de formation en mobilité doit s’adresser au Sefi. Et si jamais il s’adressait au haut-commissariat, le haut-commissariat va l’orienter vers le Sefi pour pouvoir constituer son dossier. »
 
Il faut rappeler que ce sont des démarches qui sont totalement prises en charge par l’État. Dix Polynésiens bénéficient déjà de l’accompagnement de Ladom. Comment se portent-ils ?
« Ça se passe bien, ils ont accepté effectivement de bénéficier de nos dispositifs. Nos dispositifs, ce sont des aides financières, mais surtout un accompagnement personnalisé quand ils arrivent en métropole. Ils sont accueillis par les agents de Ladom et sont suivis pendant toute la période. Et pour répondre précisément à votre question, bien sûr, cette première promotion, on va dire que c’étaient des pionniers, donc nous avons la volonté tous ensemble de bien les accompagner, et ensuite que la deuxième promotion de l’année 2019 soit encore mieux accompagnée. »
 
Pour bénéficier de cette aide, ont-ils l’obligation de revenir en Polynésie travailler ?
« Ce qui est important pour les jeunes Polynésiens, c’est qu’ils aiment la Polynésie, donc il n’y a pas une obligation de retour, mais on constate quand même que compte-tenu des besoins du territoire, a priori ils vont revenir, et nous ferons tout pour qu’ils soient bien formés et qu’ils reviennent pour être utiles au développement économique, social et culturel de la Polynésie. »
 
En termes de financement, avez-vous déjà bloqué une enveloppe pour les Polynésiens ou est-ce une enveloppe qui pourrait évoluer au fil des années ?
« Pour cette année 2018, nous accompagnons une quinzaine de Polynésiens pour un montant total de 30 millions de Fcfp et je peux vous annoncer qu’avec nos partenaires du gouvernement et donc du Sefi, avec nos partenaires du RSMA et bien entendu les autres tels que EDT-Engie, nous prévoyons un budget 4 fois plus important, c’est-à-dire 120 millions de Fcfp, pour l’année 2019. Donc cette coopération, c’est quelque chose qui marche. »
 

Rédaction web, avec Sam Teinaore

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