Vidéo – Félix Barsinas, maire de Tahuata : «Nous ne sommes pas des séparatistes »

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Publié le 26/01/2018 à 8:47 - Mise à jour le 26/01/2018 à 8:47

Cette semaine, le statut des Marquises était à nouveau au cœur de l’actualité. La ministre des Outre-mer, Annick Girardin, s’est rendue dans cet archipel en début de semaine. Les élus marquisiens ont profité de l’occasion pour lui fait part, à nouveau, de leur souhait de voir évoluer le statut juridique des Marquises. Une question qui intéresse mais qui préoccupe les autorités. Elles ne souhaitent pas voir l’unité de la Polynésie se disloquer.

Invité du journal ce vendredi, le maire de Tahuata et président de la communauté de communes des îles Marquises (Codim), Félix Barsinas, a fait le point sur la volonté des maires.
 
TNTV : Que réclamez-vous exactement : une autonomie, une départementalisation ?

Félix Barsinas : Nous avons prévu plusieurs rencontres au mois de juin, à Paris, avec la ministre des Outre-mer. Nous allons nous déplacer pour mettre en place un cadre un juridique. Après, l’outil juridique en lui-même, sera décidé suite aux débats et aux échanges qui seront menés à Paris.

Souhaitez-vous rester dans la Polynésie française ?

Nous ne sommes pas des séparatistes. Nous formons une unité indivisible mais, le président, par le biais de la ministre, encourage à marquer les différences. La population marquisienne est déterminée à aller jusqu’au bout et a une forte identité culturelle. D’autant plus que depuis la création de la Codim, les élus sont unis pour mener à bien des projets de développement, malgré nos différences politiques. C’est là le message fort que nous avons porté auprès de la ministre.

Sous quelle forme va se concrétiser ce statut marquisien ?

Ce serait sous une forme de collectivité territoriale. Toujours est-il, nous avons des échanges à mener avec tous les partenaires que sont l’État et le Pays. Nous ne sommes pas des séparatistes. Nous ne revendiquons pas l’indépendance vis-à-vis des autres archipels du Pays.

Vous souhaitiez que cette question du statut des Marquises soit au cœur des élections territoriales. On peut dire que vous avez réussi, le gouvernement parle de votre cause. Le Tahoera’a aussi a pris position. N’avez-vous pas l’impression que cette question est instrumentalisée ?

Je ne souhaiterais pas que le message soit une récupération politique. Cela fait 30 ans que nous menons ce combat et nous continuons à le mener. Non, il n’y a pas de récupération politique. C’est un combat qui nous appartient avec la collaboration de toutes les instances dirigeantes du Pays et de l’Etat.

 
 

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