Vidéo – Effondrement de Moruroa : l’armée rassure

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Publié le 21/06/2018 à 6:55 - Mise à jour le 21/06/2018 à 6:55

Les mouvements souterrains de Moruroa étaient déjà surveillés par le dispositif Telsite 1. Pourquoi fallait-il tout refaire et investir 12 milliards de francs ?

Il fallait tout refaire parce que le système Telsite 1 a été mis en service entre 1994 et 1997 donc il vaia tplus d’une 20aine d’années. Il arrivait en péremption. On avait quelques pannes, même s’il restait fiable. C’est pour cette raison que nous avons décidé de faire un Telsite 2, toujours un système de surveillance géo mécanique. Nous avons profité des nouvelles techniques pour avoir des mesures encore plus précises que le système Telsite 1.

Pour vous, le risque d’effondrement est très faible. Qu’est-ce qui vous fait dire cela ?

Ce qui nous fait dire cela ce sont toutes les mesures et toutes les analyses que l’on fait depuis l’arrêté des essais. On a observé un ralentissement très très net. Tous les ans, nous faisons une campagne d’essais et on analyse toutes les données. On observe depuis 20 ans, un ralentissement très net du déplacement des failles que l’on surveille.

Selon vos prévisions, le pire qu’il puisse arriver à Tureia, c’est une vague de deux mètres sur le platier sud inhabité. Un risque que l’on connaîtrait avec quelques semaines d’avance… Cela signifie-t-il que les habitants de Tureia ne risquent rien ?

Les habitants de Tureia ne risquent rien dans la mesure où aujourd’hui, c’est des semaines. Si, on observait quelques déplacements, on diminuerait la durée d’alerte. Les habitants de Tureia sont prévenus de ce risque puisqu’il y a un plan communal de sauvegarde dans lequel il figure. Ce que je veux dire quand même c’est que, ce n’est pas une vague de deux mètres à Tureia, c’est une vague de deux mètres qui arrive sur le platier sud, inhabité. Donc il y aura une montée des eaux de 10 à 60 centimètres.

En revanche, une vague pourrait toucher Moruroa avec un préavis de seulement 90 secondes, est-ce que c’est prudent de laisser une trentaine de militaires sur place ?

Oui, c’est prudent Dans la mesure où Telsite fait deux choses : le préavis, l’alerte immédiate…

90 secondes c’est peu tout de même…

Oui, c’est peu mais vous avez deux cas de figure. Soit, vous êtes dans la zone vie, et dans la zone vie il y a un mur océan qui vous protège de cette vague de deux mètres. Soit, vous travaillez dans le nord de l’atoll et là, il y a des plateformes de sauvegarde qui sont surélevées, qui sont à cinq mètres et chaque travailleur, chaque militaire, a ce qu’on appelle à un bip qui se déclenche dès qu’il y a un risque qui apparaît et il monte dans cette plateforme de sauvegarde.

Vous confirmez que quel que soit l’effondrement corallien, il n’y aura jamais de fuite radioactive, à Moruroa ?

Oui tout à fait, parce que les essais ont été faits beaucoup plus en profondeur que le corail. Ils ont été faits dans la masse volcanique donc effectivement, c’est dans un domaine qui est différent.

Roland Oldham, président de Moruroa e tatou et invité du ve’a, réclame que des experts étrangers et polynésiens travaillent sur ces analyses. Seriez-vous prêt à l’accepter ?

Ce qu’il y a, Roland Oldham, il y a une commission d’information où il en a déjà parlé de cette affaire d’indépendance. Ce qu’il faut voir quand même ce qu’au départ, notre système Telsite a été présenté à la commission internationale de géologie, qui nous a dit que notre système était cohérent. Par ailleurs, tous les spécialistes qui travaillent sur ces systèmes, ont des accréditations internationales. Je vois difficilement ce que va apporter de plus ces experts…

Donc c’est non pour vous…

A priori, enfin… A priori c’est non, oui.
 

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