La remise des prix a eu lieu ce vendredi. Le premier prix a été attribué à Fabien Vavasseur de VDM Charpente pour son projet sur la valorisation de déchets de bois en lamellé-collé. « C’est l’achat d’une machine principalement, mais c’est surtout le fait de fabriquer des produits en bois avec une fourniture à partir de base de déchets. Par exemple, une scierie va avoir des chutes qu’elle ne pourra pas réutiliser. Nous, on va les passer dans notre machine. Ça va recréer des bois de longueur acceptable dans le commerce », explique Fabien. « On peut faire du deck, du lambris… Il n’y a plus de notion de longueur après. On est en Polynésie, tout ce qui vient en Polynésie vient en conteneur. Un conteneur, ça fait 7 mètres maximum. Dès qu’on a passé 7 mètres, on n’a plus rien en Polynésie. Nous on pourra faire du 12 mètres » Fabien Vavasseur reçoit un prix de 5 millions de Fcfp qui vont lui permettre d’acheter la machine.
Le 2e prix est revenu à Olivier Duret de Agri Ananahi pour son projet de construction à Tahaa d’une éco-distillerie de rhum s’approvisionnant en canne à sucre produite sur l’île. Le 3e prix a été attribué à Hervé Roncin de Pacific Ortho pour le recyclage, la production et la découpe de polystyrène expansé principalement pour l’aménagement d’accès handicapés.
L’économie circulaire est définie comme un système économique d’échange et de production qui, à tous les stades du cycle de vie des produits (biens et services), vise à augmenter l’efficacité de l’utilisation des ressources et à en diminuer l’impact sur l’environnement.
Le jury du concours était composé de la direction de l’Environnement, qui assurait la présidence du jury, de la CCISM, l’Ademe, la Sofidep et l’association Tahiti Fa’ahotu.
Les 21 dossiers réceptionnés par la direction de l’Environnement ont fait l’objet d’une notation par les membres du jury selon les critères suivants, avec un bonus octroyé aux projets localisés en dehors de Tahiti :
- la crédibilité et expertise du ou des candidat(s)
- la viabilité du modèle économique et crédibilité du plan de financement présenté
- la pertinence des objectifs commerciaux (marchés ou segments de marchés visés, produits et services envisagés, parts de marchés et volumes espérés, etc.)
- la création ou développement de nouveaux produits ou services
- le développement d’avantages concurrentiels dans les secteurs concernés
- l’impact en termes d’activité économique et d’emploi à un horizon de 3 ans
- les impacts écologiques et énergétiques
- la qualité des partenaires industriels et académiques du projet
Sur l’ensemble des dossiers, il y avait un projet concernant l’île de Tahaa. Onze dossiers ont porté sur de la création d’entreprise et dix sur du développement d’activités déjà existantes et concernaient des secteurs d’activités divers : rhumerie, culture en aquaponie, dans le secteur primaire, valorisation de divers sous-produits (chutes de bois, déchets végétaux, polystyrène expansé, déchets plastiques, déchets d’équipements électriques et électroniques), fabrication de sacs de courses en tissu, dans le secteur secondaire, vente de produits en vrac, traitement céramique, plateforme de covoiturage, conseil et accompagnement de projets en économie circulaire, phytoépuration des eaux usées dans le secteur tertiaire.
Après l’examen de l’ensemble des dossiers, les porteurs des dix projets les mieux notés ont été auditionnés par le jury le 25 octobre dernier. Les sept meilleurs dossiers ont reçu des prix allant de 5 millions Fcfp pour le premier prix, à 4 millions Fcfp pour le 2e prix, 3 millions Fcfp pour le 3e prix et 500 000 Fcfp ont été octroyés aux 4e 5e 6e, et 7e places. Le nombre, la diversité et la pertinence des projets présentés montrent le dynamisme des entrepreneurs locaux en matière d’économie circulaire et d’innovation.
Fabien Vavasseur de VDM Charpente