Vidéo – Drogues, assises, politiques et faits divers… retour sur l’année judiciaire 2018

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Publié le 30/12/2018 à 11:14 - Mise à jour le 30/12/2018 à 11:14

> Les affaires d’ice

2018, année de l’ice en Polynésie ? On peut se poser la question au vu du nombre d’affaires d’envergure toujours en cours d’enquête mais aussi de procès d’ampleur qui se sont déroulés cette année. Ceux du couple Dubaquier, de Kikilove et ses sbires ou encore du duo Mai-Marlier.
 
Au total, ce sont des kilos de méthamphétamine qui ont été introduits sur le territoire. La justice s’est donc montrée sévère. Des peines de huit à dix ans de prison ferme ont été prononcées contre les têtes pensantes de ces réseaux.
 
Mais la nature a horreur du vide, et d’autres se sont mis en place : d’où encore récemment des arrestations et des perquisitions, notamment dans l’affaire dite Sarah Nui.

 

> Le sort du Smoke Shop

Le paka reste également la cible des pouvoirs publics. L’ouverture du premier Smoke Shop de Tahiti s’est soldée par une descente policière. Ses gérants vendaient des graines de cannabis de collection.
 
Ils ont d’abord été renvoyés devant le tribunal pour trafic et provocation à l’usage de stupéfiants. Mais le tribunal administratif leur a donné en partie raison en estimant que les graines de cannabis ne contiennent pas de substance active.

 

> Les assises

À la cour d’assises, l’année a aussi été chargée. Les dossiers de viols sur mineurs occupent toujours une bonne part des audiences. Mais ce sont des affaires de violences ayant abouti à la mort d’hommes qui ont marqué les esprits.
 
En février, le meurtrier du jeune Sandy Ellacott écopait de 20 ans de prison. En appel, ceux de Papy Fat ont été condamnés à des peines comprises entre 10 et 16 années de réclusion.

 

> Le procès Air Moorea

Le palais de justice aura également été le théâtre d’un procès hors norme. Celui du crash d’Air Moorea et de ses 20 victimes… 11 ans après le drame. 137 parties civiles, dont certains venus de métropole, ont assisté aux trois semaines de débats. Et le procès a été tendu.
 
Pour l’accusation et les proches des victimes, c’est la rupture du câble de gouverne de l’avion, mal entretenu, qui a causé le drame. Mais pour les avocats de la compagnie, ce câble n’a pas pu se casser en vol. Le procureur a requis des peines de prison et de fortes amendes. Le délibéré sera rendu le 22 janvier.

 

> La réhabilitation de Pouvana’a a Oopa

La justice aura aussi lavé l’honneur d’un homme : celui du metua Pouvanaa a Oopa. Quarante-et-un ans après sa mort, la cour de révision a annulé sa condamnation à huit ans de prison et 15 ans d’exil pour complicité de destruction volontaire et détention d’armes. Une décision historique mais aussi la fin d’un long combat judiciaire pour les soutiens du père du nationalisme polynésien et sa famille.

 

> Les politiques

La justice n’a toutefois pas épargné les politiques toujours en exercice. Il y a quelques semaines, le leader du Tavini Huiraatira, Oscar Temaru, a été placé en garde à vue dans l’affaire radio Tefana, avant d’être renvoyé devant le tribunal correctionnel pour détournement de fonds publics et prise illégale d’intérêts. Le procès se déroulera en juin.
 
Edouard Fritch et Gaston Flosse, eux, devaient être jugés cette année dans l’affaire de la citerne d’eau de Erima pour détournement de fonds publics. Le dossier sera étudié dans quelques mois après plusieurs renvois.

 

> Les drames de la route

La route a aussi été très meurtrière cette année. De terribles drames s’y sont joués. En octobre notamment, une mère et ses deux enfants ont perdu la vie à Papara. Le père avait bu.
 
À ce jour, 36 personnes sont mortes sur les routes du fenua, soit douze de plus que l’année passée.
 
 

Rédaction web avec Jean-Baptiste Calvas et Sam Teinaore

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