Une « révolution » pour Michel Monvoisin, le président directeur général de la compagnie. Car selon lui, il n’y a pas de changement plus radical pour une compagnie que de passer d’Airbus à Boeing, car il faut tout modifier, des processus aux formations, pour tout le personnel.
Mais le Dreamliner est, selon lui, l’appareil le plus adapté aujourd’hui aux rotations de la compagnie au tiare. « C’est vraiment l’avion idéal pour nous. Le plus économe du moment. Il est fait pour les longues distances », se félicite Michel Monvoisin qui met également en avant le « confort », même en classe économique : « Il y a une assise qui se relève. Vous aurez l’impression d’être beaucoup plus allongé ».
Un nouvel appareil à l’heure où la concurrence fait rage dans le ciel polynésien avec l’arrivée de French Bee et, prochainement, de United Airlines.
« On n’est pas des cornichons, on ne va pas se faire croquer ! » plaisantait à ce sujet Teva Rohfritsh, invitant ATN à « croquer » elle-même la concurrence.
Le Pays est dans une situation particulière. Il est actionnaire de la compagnie mais il veut aussi promouvoir la concurrence pour faire venir des touristes. Désireux de suivre le développement d’ATN, Edouard Fritch et Teva Rohfritsch siégeront au Conseil d’Administration.
Les prix, eux, devraient peu évoluer, car, de l’aveu même de la compagnie, les tarifs pratiqués sont déjà « en-dessous du seuil de rentabilité« , selon le directeur général délégué Mathieu Bechonnet.
C’est donc une guerre sans merci que vont se livrer ATN, Air France, French Bee et United Airlines. Jeudi soir, les spécialistes de l’aérien s’accordaient sur un point : le combat pourra durer quelques années, mais tous n’y survivront pas.