Vidéo : Découvrez l’histoire de nos musiciens tahitiens partis à la conquête de l’Amérique il y a 100 ans

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Publié le 15/01/2018 à 5:05 - Mise à jour le 15/01/2018 à 5:05

Augie Goupil, George Tautu Archer : ces noms ne vous disent peut-être rien… ils sont ceux de deux musiciens tahitiens partis à la conquête des Etats Unis il y a un siècle. Il y ont trouvé le succès. L’un d’entre eux, George Tautu Archer, a même joué avec Louis Armstrong…

Patrick Noble et plusieurs pointures de la musique locale souhaitent réhabiliter ces pionniers oubliés de la culture locale en interprétant leurs plus grands tubes… Un voyage dans le temps : « ils sont partis aux Etats-unis avec le même rêve que beaucoup de musiciens :  chercher le succès grâce à la musique de leur pays. On parle des années 1920/30, une époque où un voyage représentait une longue traversée sur un bateau« , raconte Félix Vilchez, directeur musical du spectacle. Curieux et méthodique, l’artiste a recherché l’origine de morceaux qui font partie de notre environnement, sans que l’on connaisse leur histoire. « L’un s’est établi en Californie, le second, à Hawaii. Tous les deux se sont mis à réaliser des musiques de films pour Paramount studio et la Metro-Goldwyn-Mayer. Augie Goupil avait même établi deux locaux de musiques tahitiennes à San Francisco et Los Angeles. 
George Tautu Archer a même enregistré des morceaux avec Louis Armstrong »

 

C’est en écoutant des enregistrements anciens, que Félix Vilchez se met à en rechercher l’origine : « La qualité d’interprétation musicale m’a fait dire qu’il s’agissait de musiciens de haut niveau. En cherchant, je me suis aperçu qu’ils avaient été réalisés en Amérique, avec la crème des musiciens de l’époque. Ca a été une surprise. On connaît une partie de ces morceaux aujourd’hui : les femmes d’Amérique, Papio, et beaucoup pensent que leurs compositeurs ne sont pas identifiés. C’est toute cette histoire que l’on a voulu raconter à l’aide de films et de vidéos, mais également de témoignages, comme celui de Yves Roche. »

Les morceaux ont été adaptés aux technologies et instruments modernes : « On a ajouté un peu de flûte et de percussions, quelques arrangements, mais on a tout fait pour ne pas changer les réelles couleurs de la musique. On essaie de s’approcher le plus possible de ce que cela a pu être. On a vraiment voulu montrer le meilleur d’une époque », conclût Félix Vilchez. 

Retrouvez l’histoire de ces « pionniers oubliés de la musique » vendredi 19 janvier à partir de 19h30 au Petit théâtre de la Maison de la Culture. Il s’agira de la 3ème représentation de ce spectacle riche en anecdotes et gorgé de bonne humeur. 

Laure Philiber 

Reportage sur le spectacle : Les pionniers de la musique polynésienne

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