Les 12 membres de la commission pour le nucléaire sont en Polynésie. Ils ont pour mission d’entendre les acteurs locaux pour faire des recommandations au gouvernement central sur l’indemnisation des victimes du nucléaire. Ils se rendront notamment à Tureia et aux Gambier. Mais les associations et journalistes ne sont pas conviés, faute de moyens selon les membres de la commission.
Une réponse qui passe mal notamment pour 193. Père Auguste explique que l’association« s’est étonnée des propos de la sénatrice Lana Tetuanui qui voulait que ce déplacement soit « neutre », « objectif »… Or, nous découvrons que parmi les passagers, il y a l’ancien médecin-chef de l’Armée, et l’actuel aussi. Dans l’équipe, à part Moetai, tout le monde va dans un sens. »
> « On se moque de nous »
Pour lui, « l’État français refuse d’assumer ses responsabilités. Le politique, aussi bien le notre qu’en France ne s’assume pas. J’aimerai que le politique ici ait un peu plus de courage pour dire fermement à l’État qu’il se doit d’assumer les conséquences des essais nucléaires notamment sur la question des maladies et de la pollution, sur l’environnement »
Roland Oldham a bien l’intention de faire part de ses remarques directement aux membres de la commission lorsqu’il les rencontrera. Il pointe les nombreuses « anomalies dans la modification de la loi. Bien sûr on a retiré la notion de risque négligeable, mais on a ajouté plusieurs pièges pour démoraliser les victimes. Par exemple, la victime peut être auditionnée ou pas. Je ne vois pas la différence. Et c’est la victime elle-même à ses frais qui doit se déplacer à Paris ou alors elle doit désigner un représentant. Ça décourage complètement la victime. »