Vidéo – Cancer du sein : le témoignage d’Iris, ancienne malade

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Publié le 20/10/2018 à 14:31 - Mise à jour le 20/10/2018 à 14:31

Dans le cadre d’octobre rose, la ligue contre le cancer organisait ce dimanche dans une hall de l’hôpital de Taaone, une journée de sensibilisation sur le cancer du sein. De nombreuses animations étaient proposées, mais aussi des conférences, des ateliers pour apprendre à se palper les seins ou encore des initiations au massage et à la relaxation.

Une journée destinée au grand public mais qui visait aussi aux 130 femmes polynésiennes à qui on diagnostique chaque année un cancer du sein. Pour beaucoup d’entre elles c’est un long parcours qui commence, mais un parcours dont beaucoup de femmes sortent guéries et grandies.

> Se raser les cheveux : « mon gros cauchemar »

C’est le cas de Iris Bordet. Il y a 12 ans, cette mère de famille a découvert qu’elle avait un cancer. Ce jour là sa vie a changé. « Mon mari a changé une boule sur mon sein. Je me suis dit : « il vaut peut-être mieux que je signale ça à mon médecin. C’est comme ça que ça a commencé », se souvient Iris. « J’ai subi une opération, une tumorectomie, pour retirer la petite tumeur. Ensuite j’ai fait une chimio, j’en ai fait 6. Six cures. Je vivais des effets secondaires un peu dures. J’ai par exemple les ongles qui ne repoussent plus comme avant. Les cheveux également. Mon gros cauchemar, il a été là. »

Iris perd peu à peu tout ses cheveux. Il lui faut prendre une décision : se raser complètement la tête. Mais c’est difficile. Finalement, c’est son mari qui prend les devant : « A mon grand étonnement, lui qui n’a jamais voulu que je me fasse couper les cheveux courts… »

> « On a le droit de pleurer »

Pendant le traitement, difficile pour Iris de garder le moral. Mais elle ne laisse rien paraître : « Quand on venait me voir à l’hôpital, je faisais comme si de rien n’était. Surtout avec les enfants. mais une fois qu’ils disparaissaient… On clash tout seul. Ce n’est pas une bonne chose. On a le droit de pleurer, de manifester ses émotions avec les membres de sa famille. Je pense que c’est une bonne chose. » 

Petit à petit, Iris apprend à se focaliser sur l’essentiel : « Plusieurs médecins m’ont dit : 50% de ta guérison, c’est toi. Qu’est-ce qu’il fallait comprendre par ça ? Je me suis dit : « peut-être qu’il faut que tu penses à toi maintenant, aller à l’essentiel et laisser les broutilles hors de sa tête. ». 

Iris a survécu et s’investit aujourd’hui pour accompagner les malades et les soutenir au quotidien. 

Rédaction web avec Tamara Sentis

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