Pour protéger cette richesse, le gouvernement a mis en place le code de l’environnement en 2003. Une réglementation que ne cesse de faire évoluer la direction de l’environnement en charge de la gestion de notre biodiversité.
> L’Homme, la plus grande menace
Parmi les espèces protégées, on retrouve 38 espèces d’oiseaux en Polynésie comme le Monarque des Marquises, menacé d’extinction. Les espèces invasives, elles, sont nombreuses et la liste s’allonge chaque jour un peu plus.
Mais la menace principale, c’est l’homme. Sanctions, conventions et efforts des associations ne suffisent pas toujours pour limiter l’impact de certains projets de développement. Christophe Brocherieux, chargé d’affaire à la direction de l’environnement, souligne :
« Dans l’exercice de ces activités là, ça peut être bien d‘être beaucoup plus vigilant. De mettre en place des mesures préventives pour systématiquement se poser la question de savoir si je suis vecteur d’une peste par exemple… en auto-contrôlant ses marchandises, en se posant ces questions-là. Il y a souvent des transports qui se font de manière involontaire. »
> Développer des activités plus saines
Concernant la faune marine, on recense 24 espèces de mammifères marins en Polynésie. Mais là encore, la situation est préoccupante. Seules cinq espèces de tortues existent au fenua. Elles sont toutes menacées par le braconnage. Les baleines, quant à elles, sont perturbées par le whale watching et le comportement des requins est altéré par le shark feeding. Raimana Doucet, chargé d’affaires en milieu marin à la direction de l’environnement, précise :
« L’activité n’est pas contrôlée. Actuellement, le code de l’environnement l’interdit partout mais des groupes de travaux sont mis en place pour réfléchir au développement d’une activité saine et qui n’apporte pas de parasites sur les requins. Pour l’instant, l’environnement est un peu délaissé par rapport au tourisme et à l’économie donc une activité saine ce serait de développer des prestataires qui soient agréés, qui comprennent les choses et qui ne font pas n’importe quoi avec les requins. »
La biodiversité sera au cœur d’un projet de loi que compte présenter le ministre Nicolas Hulot en juillet. Une loi qui ne sera pas forcément applicable en Polynésie. La création du plus grand sanctuaire marin en Polynésie dans les années 2000 et le code de l’environnement restent les armes pour assurer la sauvegarde de notre patrimoine.
Raimana Doucet en appelle au bon sens de tous les citoyens. « Il faut se dire que l’environnement est l’affaire de tous, et que c’est un de piliers de la Polynésie française. Il faut allier tous les secteurs économiques par rapport à ça et développer un environnement sain. »