Dans son jardin, François s’est lancé dans la culture de pommiers depuis plus de 6 ans. Trois espèces de fruits originaires de Nouvelle-Zélande et qui seront en pleine maturité au mois de février. « Les pommiers, c’est comme les plantation d’orangers. Avant, nos vieux plantaient des orangers, pas pour eux mais pour les enfants. Les pommiers c’est pareil. (…) On ratisse en dessous et c’est la nature qui fait pousser. (…) Pour commercialiser, il faudrait des champs entiers de pommiers. »
La saison des pommes succède à celle des pêches et nectarines très appréciées des enfants de Rapa. Les fruits sont transformés en préparations diverses. « A chaque saison son fruit, nous avons du raisin, de la barbadine et bien d’autres. Concernant la pêche, nous en faisant de la confiture, du jus et même du Rhum. Pour les fruits impropres à la consommation, nous les réservons aux animaux. Nous ne pouvons pas exporter les fruits car ils pourrissent trop vite », raconte Béa Louise.
Avec une population d’un peu plus de 600 âmes, Rapa jouit d’un code civil à part entière notamment en droit foncier où le partage des terres se fait sous le regard avisé d’un conseil des sages, le To’o Hitu. Une île authentique qui, malgré son isolement, peut se targuer d’une autosuffisance alimentaire. « Pour ce qui est de l’abondance à Rapa, il n’y’a pas à dire. A croire que nous avons été conçus seulement pour profiter de ces bienfaits. »