En janvier dernier, cette partie de la commune de Pirae a été beaucoup touchée par les intempéries. De nombreuses maisons ont été détruites, les familles se sont réveillées les pieds dans l’eau et ont dû agir en urgence avant qu’un drame ne se produise.
Georges Apo n’a rien oublié de ces jours-là. Il réside à côté de la rivière. Depuis 11 mois, chaque averse réveille le traumatisme. Il y a presque un an, sa maison a été inondée. Une chance que son voisin n’a pas eu. Ce dernier a vu son habitation être détruite par les eaux. Georges Apo confie :
« Je ne suis pas tellement tranquille. Quand la pluie commence à tomber, je me méfie depuis ce qu’il s’est passé. Je suis toujours là à regarder le niveau de la rivière. Même s’il y a eu des travaux, ce n’est pas rassurant. »
Son visage se crispe. Après quelques instants d’hésitation, il avoue :
« Des fois, ça m’empêche de dormir quand la pluie n’arrête pas de tomber. »
Hamuta, Nahoata, Titioro, dans ces vallées, de nombreuses habitations sont construites au bord des rivières. Malgré des travaux pour renforcer les berges, les zones restent dangereuses et ont parfois été déclarées inconstructibles. Attachés à leurs terres et sans autres endroits où vivre, les habitants sont restés là.
D’emblée, ils expliquent ne pas s’inquiéter. Mais quelques minutes plus tard, ils décrivent leurs angoisses lorsque le ciel s’assombrit. Des angoisses qui s’amplifient au même rythme que la pluie gagne en intensité. Les torrents de boue qui ont ravagé la vallée de Nahoata sont gravés dans la mémoire Tarepa Tereopa.
Tarepa Tereopa
Georges Apo