Le futur traité, qui serait le premier du genre, concernerait la haute mer, des zones qui s’étendent au-delà des eaux territoriales (200 milles nautiques) que chaque État riverain gère à sa guise. Ces zones et les fonds marins qu’elle recouvrent sont menacés par la pollution, la surpêche ou le réchauffement climatique.
Elles représentent 64% des océans et 43% de la surface de la Terre, ce qui en fait la plus grande biosphère de la planète.
Il faudra encore que l’Assemblée générale de l’ONU, à sa prochaine session fin septembre, entérine formellement l’accord obtenu tôt samedi matin à New York. Et un traité ne verra le jour au mieux qu’en 2018.
Selon l’Agence France presse (AFP), un « comité préparatoire » devrait être mis sur pied en 2016 pour dessiner les contours d’un futur traité et faire des recommandations à l’Assemblée à sa session de septembre 2017.
Celle-ci décidera alors si et quand il convient de réunir une « conférence intergouvernementale sous l’égide des Nations unies » afin de négocier un « instrument international juridiquement contraignant ». Ce traité devra porter sur « la préservation et l’utilisation durable de la biodiversité marine dans les zones situées au-delà de la juridiction nationale ».
Il s’agira en particulier de créer des « zones marines protégées » et de « partager les bénéfices » tirés des grands fonds, par exemple en matière de génétique marine.
Pour Karen Sack, de Pew Charitable Trusts, « c’est un grand moment pour la haute mer (…) et une vraie bonne nouvelle pour la vie dans les océans ».
Des conventions internationales réglementent déjà certaines activités comme la pêche ou certaines zones précises, mais il n’existe pas pour l’instant de texte couvrant l’ensemble des dangers qui menacent les fonds marins.