« Si aujourd’hui, ce projet est accepté, cela veut dire que demain, je ne serai pas propriétaire. Je viendrais devant chez toi et je vais mettre en place n’importe quel projet : un hôtel, un CET… n’importe quoi, et on va l’accepter parce que j’ai monté ce projet ? Si c’en est ainsi, je vais vous dire ce qu’il va se passer, cela va être la révolution, cela va être la guerre publique, parce qu’on ne peut pas faire ça. Il faut respecter les propriétaires terriens » s’insurge Gilles Tefaatau, propriétaire terrien à Fareatai.
« C’est un bail que je dirai bidon et sur lequel les services de la pêche se sont basés pour instruire ce dossier. Tous les propriétaires, nous disons non. Nous bloquerons l’accès » ajoute Gilles Tefaatau. Inquiets des contraintes que pourrait entraîner ce projet, près de 100 signataires ont contesté la construction de cette ferme perlière. « Cela va polluer et j’ai entendu direaux Tuamotu que cela polluait quelques îles déjà. Et maintenant, ils emmènent leur projet ici. Je ne veux pas ça » nous dit Fabrice Tefaaite, habitant de Fareatai.
« Je continue, je ne vais pas m’arrêter. Dès que j’ai les moyens que j’attends pour la financer, je ferai ma ferme perlière » renchérit de son côté Elvis Ueva Paia.
Les propriétaires terriens ne comptent en tous les cas pas en rester là, tous sont prêts à faire le pied de grue pour s’assurer que personne ne touche à ce lagon…