La lutte contre les stupéfiants s’intensifie. Une vaste opération baptisée « Tempête » a été lancée dans le cadre du plan zéro délinquance à l’approche des Jeux olympiques. Lundi soir, des contrôles routiers étaient effectués. Le haut-commissaire Eric Spitz était présent. « C’est une opération qui vise à poursuivre les trafiquants de drogue. Aujourd’hui, nous faisons du contrôle. Nous en avons fait 6000 du 4 au 8 décembre. (…) C’est un plan, zero délinquance, qui a été adopté par madame le procureur de la République et moi-même dans le courant du mois de novembre. C’est un plan que tous les préfets des endroits où vont se dérouler les Jeux olympiques vont devoir adapter. En Polynésie, on a mis la priorité sur la drogue, vous vous en doutez. »
Entre le 4 et le 8 décembre, 300 véhicules ont été contrôlés, conduisant à 29 verbalisations. 73 dépistages de stupéfiants ont été réalisés dont 7 se sont révélés positifs.
Mais la lutte contre les stupéfiants ne se déroule pas que sur les routes. En une semaine, Plus de 6000 plants de cannabis ont été découverts et détruits à Tahiti, Raiatea, Huahine et aux Australes. Des contrôles ont également été faits à différents points de deal de la zone gendarmerie.
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En une semaine, au total, 132 personnes ont été mises en cause et 26 placées en garde à vue, dont 15 ont fait l’objet d’une convocation judiciaire. Sept personnes ont été mises en examen et 5 écrouées.
Plus largement, il est prévu que le plan de lutte contre la délinquance s’intensifie à l’approche de l’épreuve de surf des Jeux olympiques qui doit toujours se tenir à Teahupoo. Lors de l’événement, les autorités devront garantir la sécurité du lieu et des alentours. « Comme vous le savez, le Pays va ouvrir deux « fan zones ». Une de 5000 personnes à Papara, une de 10 000 personnes à Papeete. Et donc nous, nous aurons comme responsabilité la sécurisation du périmètre de la zone. (…) Nous voulons tout faire pour que ces Jeux restent une fête et qu’ils ne soient pas gâchés par la délinquance. »
Une surveillance par drones pour les JO
La surveillance se fera par drones dans plusieurs communes, les caméras de surveillance ayant un coût de fonctionnement et de maintenance « encore plus cher qu’en métropole », explique le haut-commissaire. « Nous allons mettre une cellule de lutte et de drones qui vont finalement nous informer sur ce qui se passe aussi bien sur les fan zones que la circulation pour arriver à Teahupoo et ce qui se passe sur le site. Finalement, les drones sont un moyen souple, moderne de savoir ce qui se passe sur le terrain, et ça ne coûtera rien aux communes ».
Les drones opèreront dans les communes sur la côte Ouest « et notamment les dernières communes avant Taiarapu Ouest puisqu’on aura quand même un enjeu de circulation. Et donc c’est quand même plus pratique avec un drone d’aller survoler une file de voitures pour savoir exactement ce qu’il en est ».
Enfin, des gendarmes polynésiens réservistes « et non pas des escadrons de gendarmes mobiles venus de l’extérieur » seront appelés en renfort à l’approche de l’événement.