Variole du singe : le Pays s’organise pour éviter toute éventuelle propagation

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Véritable préoccupation dans le monde, l'épidémie de variole du singe inquiète les différentes organisations de santé. Si ce virus ne représente pas de danger particulier pour l’homme, il inflige néanmoins de vives réactions cutanées et oblige les porteurs de s’isoler durant plusieurs semaines. Face à cette nouvelle menace, le Pays à d’ores et déjà pris ses dispositions.

Publié le 19/07/2022 à 15:22 - Mise à jour le 19/07/2022 à 16:32

Véritable préoccupation dans le monde, l'épidémie de variole du singe inquiète les différentes organisations de santé. Si ce virus ne représente pas de danger particulier pour l’homme, il inflige néanmoins de vives réactions cutanées et oblige les porteurs de s’isoler durant plusieurs semaines. Face à cette nouvelle menace, le Pays à d’ores et déjà pris ses dispositions.

Selon Santé publique France, près d’un millier de métropolitains seraient ou auraient été infecté par la variole du singe. Peu dangereux pour l’homme, ce virus cousin de la variole fait néanmoins apparaitre d’importantes lésions cutanées sur tout le corps et plus particulièrement sur les zones génitales et périanales. « C’est une maladie virale classique. En général, le premier signe, c’est la fièvre. Et ensuite, 2 – 3 jours après, il y a le début de l’éruption qui ressemble à la varicelle. Il y a plein de boutons, des vésicules, sur quasiment tout le corps. Si jamais on voit ce type d’éruption, il faut de suite consulter, et on fait un prélèvement qui permettra de faire le diagnostic » explique Pierre-Henri Mallet, épidémiologiste à l’Arass.

Parti des régions de l’Afrique centrale et de l’Ouest, ce virus s’est rapidement propagé en Europe et en Amérique du Nord dès le mois de mai. Du côté des Outre-mer, 2 cas ont été enregistrés. L’un en Martinique et l’autre en Nouvelle-Calédonie début juillet. À ce jour, plus de 11 000 cas ont été recensés dans le monde par l’OMS. Aucun cas grave n’a été détecté.

La Polynésie a d’ores et déjà pris des mesures sanitaires pour éviter toute propagation sur son sol. « Il y a maintenant des kits de détection à l’Institut Louis Malardé. Et la vaccination peut être une solution pour limiter la transmission aux sujets contacts à risque de personnes confirmées, ce qui n’est pas le cas pour l’instant. L’acheminement du vaccin a été demandé et est en cours » précise l’épidémiologiste.

Initialement transmis à l’homme par des rongeurs ou des singes, dont il tient son nom, ce virus se contracterait aujourd’hui par des contacts très rapprochés par le biais de fluides corporels ou de lésions de la peau : « La très grande majorité des cas dans le monde sont des personnes ayant eu des contacts étroits très importants. Il s’agit en majorité d’hommes ayant eu des relations avec des hommes, et avec des partenaires multiples. Ce n’est pas une maladie sexuellement transmissible, mais la transmission se fait aujourd’hui lors des contacts physiques étroits ».

Un comité d’urgence devrait se réunir ce jeudi et pourrait déclencher une situation d’état d’urgence sanitaire, plus haut grade de surveillance. Si elle venait à être décidée, le Monkeypox rejoindrait alors Ebola et le Covid-19, seules pathologies classées dans ce rang sur les 5 dernières années.

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