Vanuatu, Rapa Nui, Tahiti… un tour du monde pour la cause animale

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Ils sont de plus en plus nombreux à tout quitter pour parcourir le monde. Anne-Laure Meynkens et Pascal Schram ont passé un mois en Polynésie. Eux ont choisi de faire le tour du monde avec un objectif : soutenir la cause animale.

Publié le 11/06/2019 à 13:51 - Mise à jour le 04/07/2019 à 10:04

Ils sont de plus en plus nombreux à tout quitter pour parcourir le monde. Anne-Laure Meynkens et Pascal Schram ont passé un mois en Polynésie. Eux ont choisi de faire le tour du monde avec un objectif : soutenir la cause animale.

Seul, en couple, en famille… de plus en plus de personnes décident de prendre la route. Quitter biens matériels, travail de bureau et parcourir le monde. Anne-Laure Meynkens et Pascal Schram en font partie.

Comment vient cette envie de tout plaquer ? « Nous voyagions pendant nos congés, mais à chaque fin de voyage, nous ressentions une certaine frustration de ne pas pouvoir rester et s’immerger plus dans la culture du pays, raconte le couple. A donc germé l’idée d’un voyage plus long, puis carrément d’un tour du monde. De plus, nous écoutions régulièrement la radio Allô la planète  où des voyageurs francophones livrent leurs récits de voyages, cela nous a vraiment aidé à nous lancer. »

> A la rencontre des associations du monde

Voyager oui, mais en se rendant utile. Passionné de vidéo et photo, le couple décide de mettre ses compétences au service d’une cause qui leur est chère : la protection animale. « Sachant que les petites associations de protection animale n’ont souvent pas les moyens, humains ou financiers, de réaliser des reportages, et qu’elles font un travail incroyable qui mérite d’être porté à la connaissance du public, nous nous sommes dits que nous pouvions les aider dans ce sens.
Au fil du temps, nous avons également développé les actions de sensibilisation auprès d’un public varié (écoles, maisons de retraite, instituts…), cela nous plaît beaucoup aussi. »

Anne-Laure et Pascal sont en ce moment à l’île de Pâques après avoir passé un mois en Polynésie : « En Polynésie, nous avons pu constater que les associations qui œuvrent pour la protection des animaux sauvages, et notamment la faune marine, ont des bons moyens de communication. C’est pour cela que nous avons choisi d’aider l’association Eimeo Animara, une petite association de familles d’accueil pour chats et chiens en détresse à Moorea. »

> Un mois en Polynésie

Un reportage a été tourné avec les bénévoles. Une expérience avant tout humaine pour nos voyageurs :  « Nous sommes restés une semaine à Moorea pour pouvoir tourner le reportage et avons été hébergés par des bénévoles. C’est un des aspects que nous adorons aussi dans notre projet : rencontrer des personnes extraordinaires qui dévouent leur temps à aider des animaux en détresse et pouvoir être immergés avec elles dans leur quotidien (souvent difficile). »

Au fenua, le couple a visité Tahiti, Raiatea, Tahaa, Huahine et Moorea… Après avoir côtoyé des associations de pays divers, quel regard portent-ils sur la condition animale en Polynésie ? « De ce que l’on a pu voir, la faune sauvage marine semble globalement respectée, même si l’on trouve dommage qu’il existe encore aujourd’hui des lieux où les animaux sont captifs pour satisfaire les envies des touristes, au détriment du bien-être des animaux.
Certaines pratiques liées au tourisme peuvent également être dommageables pour les animaux sauvages : nourrissage, approche à trop grande proximité…mais cela nous a semblé assez peu fréquent, et tant mieux. »

« De nombreux chiens errants très maigres et en mauvaise santé »

En revanche, la condition des chats et chiens au fenua leur semble préoccupante : « Les chats et les chiens semblent être un peu moins bien considérés : nous avons vu notamment de nombreux chiens errants très maigres et en mauvaise santé. Les associations polynésiennes font un énorme travail de stérilisation, mais elles le font avec leurs moyens, qui sont limités. Les pouvoirs publics pourraient faire des campagnes massives de stérilisation (qui sont le seul moyen efficace de limiter la population de chiens errants selon l’OMS) et aussi de vaccination : cela limiterait la souffrance de ces animaux qui n’ont pas demandé à naître, limiterait également les risques de transmission de parasites aux humains, et aiderait à donner une meilleure image de la Polynésie française. La plupart des touristes étrangers avec qui on a discuté étaient désolés de voir autant de chiens en mauvaise santé. »

> Tour du monde, mode d’emploi

Si vous aussi vous avez envie de prendre la route, vous vous demandez sûrement comment financer pareille épopée. Anne-Laure et Pascal ont tout bonnement vendu leur maison, leurs meubles, changé leurs habitudes pour pouvoir mettre de l’argent de côté.  Mais « chaque cas est différent, et il existe d’innombrables façons de voyager. Nous avons rencontré des jeunes voyageurs qui sont partis avec quasiment rien et qui travaillent à l’étranger, et nous avons aussi rencontré des voyageurs plus âgés qui avaient mis en location leur maison pour financer un tour du monde ultra-organisé en seulement 8 mois. »
Le couple l’assure, « il existe également des façons abordables de voyager, comme travailler en échange du logement et des repas (via du woofing, ou HelpX par exemple). L’important, pour nous, est de se connaître un minimum soi-même pour savoir ce que l’on est prêt à accepter ou pas (travail pendant le voyage, conditions rudimentaires de logement et de transport, imprévus…) et ce que l’on veut vraiment (activités payantes, sites « incontournables », rencontres humaines…). »

Anne-Laure et Pascal ont monté une association Animal 360. Pour les soutenir, vous pouvez les suivre sur les réseaux sociaux mais aussi faire un don.
Prochaines étapes de leur grande aventure :  le Paraguay, puis le Pérou, le Costa Rica et la République dominicaine. « Nous rentrerons en France à la mi-octobre. »

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