Vashee s’est fait tout seul. Ce jeune Polynésien a commencé son aventure artistique en 2009. A l’époque, il est illustrateur jeunesse. À ses débuts, il s’inspire des Mangas qu’il regardait durant son enfance. Soucieux de perfectionner sa pratique du dessin, il intègre ensuite le Centre des Métiers d’Arts. L’occasion pour lui d’apprendre de nouvelles techniques d’expression : la sculpture, le tressage et la gravure.
« Je suis très inspiré par le patrimoine iconographique ancestral. Dans mes compositions, j’utilise beaucoup de motifs polynésiens, en particulier celui des îles Australes. Ma démarche veut aussi valoriser le patrimoine iconographique des Australes. Ce que j’ai appris, ici, avec l’art, c’est que tu peux t’exprimer sur des sujets qui peuvent être difficiles à aborder de vive voix », explique Vahaeinui Doom, ou Vashee.
Représenter la Polynésie à la Cité Internationale des Arts, est une fierté. Également inspiré par la Macédoine du Nord, ou l’Iran, ses œuvres témoignent d’un mélange de cultures. « L’idée, c’est de créer une convergence. Je porte une grande importance aux échanges avec les autres artistes de la Cité. Cette toile, par exemple, est un mélange des îles Australes et de motifs macédoniens », souligne l’artiste.
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Originaire de l’île de Tubuai, Vashee le confie lui-même : sa famille est peu sensible au monde de l’art. Sa présence à la Cité Internationale est donc aussi une façon de prouver aux siens l’étendue de son talent.
« Je veux pouvoir montrer à mon entourage qu’il y a quand même quelque chose de consistant, qu’il y a une ouverture. Ce n’est pas quelque chose de bien défini comme si tu es fonctionnaire. Tu es un artiste. Certains voient un peu ce côté de la vie au jour le jour, un peu bohème. Ce cliché revient souvent », déplore-t-il.
En attendant, Vashee profite pleinement de son expérience à Paris pour parfaire son style et découvrir d’autres supports. Il exposera ses nouvelles créations, à la Maison de la Culture, en décembre prochain.