Une table ronde sur le nucléaire sans les anti-nucléaire ?

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L’association Moruroa e Tatou et l’Église Protestante Maohi ont réaffirmé ce mardi matin leur décision de ne pas participer à la table ronde sur le nucléaire prévue début juillet à Paris. Elles souhaitent que cette réunion avec le chef de l’État se tienne au fenua. D’autant plus que le rendez-vous coïncide avec la date anniversaire du premier tir atomique en Polynésie.

Publié le 22/06/2021 à 15:10 - Mise à jour le 22/06/2021 à 15:10

L’association Moruroa e Tatou et l’Église Protestante Maohi ont réaffirmé ce mardi matin leur décision de ne pas participer à la table ronde sur le nucléaire prévue début juillet à Paris. Elles souhaitent que cette réunion avec le chef de l’État se tienne au fenua. D’autant plus que le rendez-vous coïncide avec la date anniversaire du premier tir atomique en Polynésie.

Il n’en démord pas. Entouré de l’actuel et de l’ancien président de l’Église Protestante Maohi, partenaire de l’association Moruroa e Tatou depuis les premières heures de la lutte contre les essais nucléaires, Hirohiti Tefaarere réitère sa demande. Pour lui, la table ronde doit se tenir en Polynésie. Il met en doute le bien-fondé de cette rencontre à Paris.

« S’ils étaient de bonne foi, et je l’ai dit à M. Lecornu ici, s’ils étaient de bonne foi, que M. Lecornu convainque M. Macron de convaincre les députés LREM de voter la proposition de loi de M. Moetai Brotherson, lance Hirohiti Tefaarere, le président de Moruroa e Tatou. Vous vous rendez compte, seuls 80 députés présents sur 577 que compte l’Assemblée nationale ont voté. C’est une insulte à ce pays. C’est une insulte à ce peuple qui a souffert, à ceux qui nous ont précédés et à ceux qui vont nous succéder. »

La délégation polynésienne partira dans quelques jours en métropole. Mais les associations anti-nucléaire préparent, comme chaque année, la commémoration du 2 juillet 1966, date du premier tir atomique. Pendant que les uns débattront à Paris, une partie des Polynésiens se rassemblera devant la stèle en mémoire des victimes du nucléaire.

« Ils seront en réunion, mais ce n’est pas la raison pour laquelle on a organisé le 2-Juillet. Ça a toujours été un événement marqué dans l’Église protestante maohi et pour le peuple maohi, explique François Pihaatae, le président de l’Église. Qu’ils voient ou qu’ils ne voient pas ce que nous faisons ici, ce n’est pas notre problème, c’est leur problème. »

Avec des membres du Cesec, des élus de l’assemblée, la délégation Reko Tika emmenée par Joël Alain a tenu son ultime séminaire ce mardi, avant le départ pour Paris le 27 juin.

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