>>> Voir aussi : Vidéo – Facebook veut mieux combattre le harcèlement en ligne
Elle vise essentiellement trois objectifs :
– décrocher des écrans
– se concentrer en classe : beaucoup d’élèves ne sont pas assez attentifs en classe, certains n’hésitant pas à passer leur temps à envoyer des SMS durant les cours.
– limiter le cyber-harcèlement : certains élèves seraient victimes de harcèlement scolaire et sont la cible de leurs camarades via les réseaux sociaux.
« L’utilisation d’un téléphone mobile ou de tout autre équipement terminal de communications électroniques par un élève est interdite dans les écoles maternelles, les écoles élémentaires, les collèges et les lycées et pendant toute activité liée à l’enseignement qui se déroule à l’extérieur de leur enceinte, à l’exception des circonstances, notamment les usages pédagogiques, et des lieux dans lesquels le règlement intérieur l’autorise expressément.
L’interdiction prévue au présent article n’est pas applicable aux équipements utilisés par les élèves présentant un handicap ou un trouble de santé invalidant et requis par leur état de santé.
La méconnaissance des règles fixées en application du présent article peut entraîner la confiscation de l’appareil par un personnel de direction, d’enseignement, d’éducation ou de surveillance.
Le règlement intérieur fixe les modalités de la confiscation et de la restitution ».
> « Il n’est pas question d’interdire le téléphone portable dans les écoles »
Si de nombreux établissements ont déjà fait le choix de l’interdiction du vini en Polynésie, ce texte permettra de donner un cadre légal. La proposition de loi qui ne suscite pas d’opposition chez les parents, mais un peu plus du côté des élèves : « Pour le collège c’est bien, car on n’a pas besoin de téléphone, mais au lycée, ce n’est pas la peine de l’interdire car on en a besoin. (…) Mais c’est vrai que c’est un gros problème et que cela diminue notre attention en cours » admet une jeune fille.
En métropole, l’interdiction des téléphones portables dans les écoles a été mise en place en septembre dernier. Pour Christelle Lehartel, ministre de l’Education, de la jeunesse et des sports , faire de même en Polynésie serait « une bonne idée » . Elle précise néanmoins qu’« il n’est pas question d’interdire le téléphone portable dans les écoles. Il faut penser aux enfants qui sont loin de leurs familles, qui habitent dans les archipels éloignés et qui sont dans les internats. Mais on a besoin d’un encadrement. (…) Chaque établissement devra le mettre en place dans son règlement intérieur ».
Le texte est actuellement examiné en commission au CESC. S’il est adopté à l’assemblée, chaque établissement devra fixer lui-même dans son règlement intérieur les modalités de la confiscation et de la restitution du vini.
Rédaction web avec Sophie Guébel et Esther Parau-Cordette