Eleonore, une institutrice explique que : « à l’école, on essaye de leur expliquer ce qui se passe, de leur dire que ça nous touche parce que nous sommes un pays français… ça entre dans le programme. (…) Je pense qu’ils sont en âge de comprendre ce qui arrive de terrible en fait. »
Certains d’entre eux avaient déjà parlé des faits avec leurs proches. La majorité des élèves de classes de primaires ont compris la gravité des événements de vendredi.
Lorsque les institutrices expliquent les faits, il faut aussi qu’elles expliquent les termes tels que bombes, attentats, terroristes… Un vocabulaire parfois abstraits pour les élèves. Eleonore indique que : « tout ce qui est bombe, je pense qu’ils ont déjà un peu de connaissances avec leurs jeux électroniques. Maintenant, tout ce qui est attentats, ils ne vivent pas ça ici encore. On essaye de trouver les mots avec ce qu’ils savent déjà de ce qu’est un attentat. De ce qu’ils voient dans les films. Et on essaye de leur expliquer le vrai sens des mots. (…) Certains connaissent ça, parce qu’ils en discutent avec leurs parents. Ce sont ceux qui comprennent le mieux. »
Du côté des élèves de maternelle, il n’y a pas vraiment eu de discussion. Hinano, une institutrice confie que : « je pense qu’ils ne se sentent pas concernés, car beaucoup ne connaissent pas la France. »
Seule exception le petit Ander, âgé de 5 ans qui raconte dans le détails avec plus ou moins d’exactitude les événements. Il revient sur les faits, mais aussi sur ce qu’il ressent. « Il y a des méchantes personnes qui sont entrées avec des fusils dans un restaurant et c’était plein de gens qui se sont fait tuer (…) ça me fait un peu peur par contre, j’ai pas envie qu’il se passe ça ici », explique -t-il.
À la récréation, un spectacle de clown a permis aux enfants d’effacer les inquiétudes suscitées par l’évocation des attentats de Paris. C’était aussi un moyen d’aborder des notions fondamentales de
Interview de Ander
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Témoignages des enfants
Hinano, une institutrice