Une minute de silence dans les établissements scolaires en hommage à Dominique Bernard et Samuel Paty

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Trois jours après la mort tragique de Dominique Bernard, le professeur de lettres tué dans une attaque au couteau dans un lycée d'Arras, vendredi, en France, un temps de recueillement a été observé dans les écoles, les collèges et lycées ce lundi. TNTV s’est rendue au collège Louise Tehea Carlson de Papeete pour cet hommage.

Publié le 16/10/2023 à 16:39 - Mise à jour le 17/10/2023 à 16:57

Trois jours après la mort tragique de Dominique Bernard, le professeur de lettres tué dans une attaque au couteau dans un lycée d'Arras, vendredi, en France, un temps de recueillement a été observé dans les écoles, les collèges et lycées ce lundi. TNTV s’est rendue au collège Louise Tehea Carlson de Papeete pour cet hommage.

Une minute de silence a été observée, ce lundi, en hommage au professeur Dominique Bernard tué dans l’enceinte d’une cité scolaire en France, 3 ans, jour pour jour, après l’assassinat de l’enseignant Samuel Paty. Dans tous les établissements scolaires, les cours se sont arrêtés un instant. Comme au collège Louise Tehea Carlson de Papeete.  Lila Melis, professeure d’Espagnol, a pris le temps d’échanger avec ses élèves sur cette attaque terroriste.

« C’est important de rassurer les élèves car, forcément, cela les a impactés. Il faut aussi les rassurer par rapport à leur poursuite d’études. Je pense, qu’à un moment, ils iront faire des études ailleurs, comme en métropole, et c’est important qu’ils n’y aillent pas la peur au ventre », explique l’enseignante.

Certains de ces collégiens ont vu les images de l’agression dans les médias et sur les réseaux sociaux.  La mort d’un professeur, dans son établissement, suscite des interrogations, même à 20 000 kilomètres.

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« Pourquoi on fait ça à un professeur alors que l’on a besoin d’eux ?», s’interroge Tehoki, élève de 5e. Sa camarade Keyla est aussi dans l’incompréhension : « Comment est-il entré dans le collège ? C’est censé être fermé. Pour moi, s’il a réussi à rentrer dans le collège, c’est que tout le monde peut rentrer, en fait ». Marama est, lui, « un peu choqué ». « Je n’ai pas trop envie que ça vienne ici, aussi, à Tahiti », dit-il.

« L’école est un lieu de paix »

Benoît Montaubric, Principal du collège Louise Tehea Carlson.

Grâce à des illustrations, une lecture de texte, ces collégiens participent à ce moment d’union nationale. Un temps d’échange qui a pour objectif de mettre des mots sur les images de l’agression et d’en préciser le contexte.

« L’école est une deuxième maison pour les élèves. C’est un lieu de paix où la liberté d’expression peut exister, où la laïcité permet de fonder un certain nombre de règles. Et l’école est un lieu où le respect entre élèves et professeurs est une absolue nécessité », souligne Benoît Montaubric, le Principal du collège.

Cette semaine, les professeurs resteront attentifs aux questionnements de leurs élèves. Les thèmes de la laïcité et du fanatisme religieux seront abordés, notamment lors des cours d’histoire et d’éducation morale et civique.

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