Une manifestation pour dire « stop » à la violence

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Publié le 02/12/2014 à 16:30 - Mise à jour le 02/12/2014 à 16:30

Fin novembre, un jeune homme a été violemment agressé dans les rues de Papeete, près de la cathédrale, simplement parce qu’il n’a pas voulu donner son portable… Des témoins étaient présents mais personne n’a réagi (lire notre article I CI). Si les caméras de surveillance ont permis de retrouver les agresseurs et de les présenter à la justice, la sécurité reste un soucis dans les rues de la capitale polynésienne.

Hier mardi, le haut-commissaire et le maire de Papeete ont signé une convention afin d’allier leurs forces et d’améliorer la sécurité dans la ville (lire ICI). La mère du jeune homme agressé, Maeva, déplore que les pouvoirs publics ne réagissent qu’après les violences commises sur son fils. Elle veut crier son « ras-le-bol face à cette violence gratuite dont tout le monde peut être victime », confie-t-elle à Tahiti Nui Télévision. 

Afin de mobiliser la population mais surtout de « changer la mentalité polynésienne du tabu, du silence face à la violence », la mère de famille a décidé d’organiser une manifestation ce vendredi soir, dans la rue de la cathédrale. Les participants sont invités à se rassembler dès 18 heures. Une banderole sera déployée à 19 heures et un chemin de lumière sera mit en place à l’aide de bougies allumées les unes après les autres. 

Ce qui a poussé Maeva a organiser, seule, cet événement, c’est bien sûr l’agression de son fils, mais pas seulement. Elle souhaite créer un « déclic » dans la population mais également auprès des autorités compétentes. Maeva aimerait, au delà de la convention signée hier à Papeete, qu’elles « fassent le nécessaire ». Et la mère du jeune homme agressé propose : « pourquoi ne pas mettre en place une loi de Pays afin d’instaurer un couvre-feu pour les jeunes ? ». 

Mais ce qui la met hors d’elle c’est également la réaction des parents de ceux qu’elle nomme « délinquants », « parce que je ne trouve pas d’autre mot », nous dit-elle. « J’ai vu les parents des agresseurs de mon fils au tribunal. Ils étaient en larmes. Pourquoi ? Où étaient ils quand leurs enfants agressaient le mien ? », s’exclame-t-elle. 

Sur la page Facebook de l’événement qu’elle a créé, Maeva dit espérer un nombre important de participants pour un impacte maximum. 

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