Une journée pour penser la protection des ressources biologiques

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Publié le 27/11/2018 à 13:40 - Mise à jour le 27/11/2018 à 13:40

Avec plus de 660 plantes à fleurs indigènes, dont 70% sont endémiques, la Polynésie fait partie des territoires d’outre-mer qui suscitent la convoitise. D’où l’organisation, mardi à l’université de la Polynésie française, d’une journée d’étude autour de la protection des ressources biologiques, qui a rassemblé des chercheurs, des spécialistes, des universitaires, des membres du gouvernement, mais aussi des personnalités du monde culturel polynésien.
 
Notre biodiversité, terrestre et marine, est placée depuis 2012 sous le dispositif APA, pour accès aux ressources biologiques et partage des avantages. Ce texte encadre les manquements au plan environnemental. Mais il s’avère peu efficace en termes de sanctions pénale. Un problème que nous avons en commun avec la Nouvelle-Calédonie.
 
« Les atteintes à l’environnement, lorsqu’elles sont sanctionnées pénalement, elles ne peuvent pas être différentes des sanctions qui existent en métropole, explique Victor David, chargé de recherche à l’IRD de Nouvelle-Calédonie. Par exemple, concernant les pollutions de l’eau salée, du lagon, en métropole, ce n’est pas très gravement sanctionné. Et aujourd’hui, à l’état actuel de l’autonomie de la Nouvelle-Calédonie et de la Polynésie, nous sommes obligés de respecter le droit pénal national… »
 
Cette réglementation s’articule autour de deux axes : la collecte et l’utilisation des ressources biologiques et des avantages liés à la valorisation de ces ressources pour la Polynésie. Et du côté du gouvernement local, il est nécessaire que ce dispositif évolue.
 
« La France a réglementé, le monde a réglementé, et nous, en Polynésie, nous allons pouvoir rattraper notre retard, confie le ministre de l’Économie verte en charge de la Recherche, Tearii Alpha. Et avec nos évolutions non seulement statutaires mais aussi nos articulations juridiques, nous allons modifier les textes prochainement avec le ministère de l’Environnement et le ministère de la Recherche de notre gouvernement. Nous travaillerons ensemble pour faire évoluer ces textes », a-t-il assuré.
 

Rédaction web avec Jeanne Tinorua-Tehuritaua

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