Cet établissement scolaire de Pirae accueille deux enfants en situation de handicap : Natihere et Rai. Et pour eux, leurs camarades font preuve de beaucoup de bienveillance. « Cela fait trois ans qu’on est copains. (…) Cette journée du Téléhon, ce n’est pas important pour moi, mais pour Rai et les autres enfants malades, partout sur la terre. (…) Il est comme les autres. On joue, on rigole, on se dispute parfois, mais on se réconcilie toujours. On s’entraide. C’est important d’aider le maximum de personnes, et pas que les personnes handicapées. J’encourage tout le monde à aider les autres » déclare Kamalani, meilleur copain de Rai et élève en CM2. « À l’école, Kamalani m’aide beaucoup : pour aller à la cantine, aux toilettes… lors des récréations aussi » ajoute Rai.
Le projet est à l’initiative de Heiani Frebault, la maman de Rai. À travers ces dessins, elle souhaite que les enfants et les adultes changent de regard sur la différence : « Tout à l’heure, il me disait encore ‘j’en ai marre qu’on me regarde comme un Alien’. Il est différent, mais il y a des enfants qui sont avec lui depuis le CP et le CE1 et qui l’incluent dans les jeux, dans les déplacements ».
Parce qu’ils ont perdu l’usage de leurs jambes, Natihere et Rai s’épanouissent dans des activités manuelles et artistiques. Et peindre les murs de l’école donne le sourire. « Cela me fait plaisir. C’est comme si je n’étais pas la seule au monde » dit Natihere. « Il y a des mains, des arbres, des fleurs, des dauphins… J’ai dessiné l’araignée de Spider-Man, c’est mon héros favori ! » confie Rai. « Il peut s’inventer une histoire, des aventures etc. Il peut se permettre de courir, de combattre comme un ninja ou même de voler entre les bâtiments. C’est sa façon à lui de s’évader » précise sa maman.
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Ce projet est soutenu par les enseignants, car les enfants sont également des messagers pour parler du handicap. « C’est important que tous les élèves prennent conscience de l’importance du Téléthon, et qu’ils puissent en parler à leur famille parce que parfois les parents ne sont pas forcément au courant de comment ça se passe » explique Loïc Rose, enseignant.
Dans la cour ou en classe, Natihere et Rai ne sont jamais seuls. Leurs camarades et les enseignants veillent à ce que leur handicap ne soit pas un frein à la vie scolaire.