Jusqu’au 20 septembre, 11 sapeurs-pompiers en devenir participent à un stage organisé par le centre de gestion et de formation (CGF). Ils sont issus des casernes de Pirae, Papeete, Punaauia, Paea, Papara, Taiarapu est, Moorea-Maiao et Taputapuatea. Leur mission : apprendre à devenir « chef de groupe ».
« Pour nous, c’est une formation d’avancement à la fonction et au grade. (…) Toutes les formations qu’on a faites avant, c’était pour certaines caractéristiques d’engins ou pour monter en compétence. Et là, on va être amené à superviser et à gérer opérationnellement sur des opérations sapeurs-pompiers jusqu’à 4 véhicules soit une trentaine de personnes. On peut monter en compétence dans sa gestion. On est sur une formation qui est d’un degré d’officier et qui nous permet d’évoluer dans notre carrière soit en tant que pompier professionnel soit en tant que pompier volontaire. On est vraiment sur de la stratégie opérationnelle, sur du commandement » explique l’adjudant Mathieu Durel, de la caserne de Paea.
Après avoir validé leurs premières unités de valeurs par une formation à distance, l’heure était à la mise en situation réelle (de feu d’habitation, de secours routier etc.) ce lundi matin. Le chef de groupe doit gérer le fonctionnement et le raisonnement stratégique de l’intervention face à un sinistre. Une formation dispensée par deux officiers formateurs de l’École nationale supérieure des officiers sapeurs-pompiers (ENSOSP).
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« L’importance de cette formation, c’est de pouvoir distiller l’enseignement et les connaissances aux futurs chefs de groupe, selon tous les protocoles d’intervention et de la mise en place des secours. Le chef de groupe devient l’organisateur de l’intervention face au sinistre qui s’est développé. Ils vont apprendre à commander leurs hommes sur le terrain » déclare le lieutenant Jean-Pierre Desprez, formateur permanent de l’ENSOSP.
C’est la première fois qu’une formation de ce genre se déroule au fenua. L’objectif est aussi de combler le manque d’encadrants dans les casernes de Polynésie précise Richard Haupuni, chef de corps des sapeurs-pompiers de Mahina.
Pour valider leur diplôme, les participants devront ensuite passer avec succès les deux semaines de formation programmées en novembre en métropole, sur le site de Vitrolles, unique en Europe.