Une étudiante polynésienne veut trouver une alternative au « tout-voiture »

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Publié le 13/08/2018 à 8:26 - Mise à jour le 13/08/2018 à 8:26

Les files sans fin de voitures pour se rendre à l’école ou au travail : tout le monde connaît. Tekua Hapairai, étudiante de 20 ans, s’en souvient très bien. Ancienne lycéenne à La Mennais, à Papeete, cette habitante de Punaauia devait se lever tôt pour avaler quelques petits kilomètres en plus d’une heure, et arriver à temps en cours. 

Depuis, la jeune femme est partie faire ses études en métropole, à Toulouse. Dans cette ville, exit bouchons et appréhension. Tous les matins, elle se rend à l’université en transport en commun. Une révolution.

>>> Lire aussi : Vers des transports en commun adaptés

De retour à Tahiti cet été pour un stage, l’étudiante en communication s’est rendu compte que sa sœur qui allait rentrer en sixième au collège La Mennais devrait faire face elle aussi aux embouteillages.

La Polynésienne expose : « Ma maman vient d’avoir un bébé et c’est elle normalement qui doit l’emmener tous les matins. Mais avec les bouchons, le temps passé en voiture, c’est impossible. » Après plusieurs recherches, une solution est apparue comme évidente à la jeune femme : le covoiturage.

> Une initiative peu suivie

Tekua Hapairai propose à ceux qui vivent ou passent dans le secteur de la mairie de Punaauia, de n’utiliser qu’une seule voiture pour se rendre dans le centre-ville de Papeete. Lancée depuis deux semaines, son initiative a reçu des commentaires positifs mais peu de parents y ont répondu favorablement.

L’étudiante veut rester positive. Elle précise : « Pour l’heure, nous n’avons qu’un taxi privé rempli pour cinq élèves. J’ai un peu laissé tomber la communication ces dernières semaines à cause de mon stage, mais je vais relancer tout ça. Je ne suis pas déçue, je pense que ça peut prendre… « 

> Bon pour le fenua

La solution du taxi professionnel coûte 9 200 francs par mois et par enfants. Tekua Hapairai a fait le calcul. Elle commente : « Ce n’est pas plus cher que d’emmener son enfant ou de prendre le bus. » 

Au-delà de l’aspect financier et pratique, Tekua Hapairai pense covoiturage pour son côté écologique. Les files de voitures chaque matin sur l’île de Tahiti ne participe pas à la protection de l’environnement. La jeune femme aimerait que les choses évoluent. « Le covoiturage, c’est bien  pour notre fenua. »

> Une bonne idée

La direction de La Mennais encourage ce type d’initiative. Plusieurs tentatives ont eu lieu par le passé, sans vraiment être concluantes. Valérie Faua, directrice de l’établissement, indique : « Je suppose que plusieurs familles s’organisent déjà… En tout cas, c’est très bien si cela pouvait marcher. Il faut désengorger la ville et il faut trouver des solutions. Devant notre établissement, tous les matins, il faut dire que c’est un peu compliqué. »

Faute de mieux, les particuliers doivent s’organiser entre eux, trouver des alternatives au tout voiture et mutualiser les moyens. Pour Tekua Hapairai, comme bon nombre d’habitants de l’île de Tahiti, une solution qui pourrait convenir à tout le monde serait la mise en place d’un système de transport en commun.

Rédaction web 

Plus d’informations

Facebook : Tekua Hapairai
L’étudiante propose une fiche à remplir en ligne pour renseigner les informations personnelles des futurs covoitureurs. 

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