Pendant 6 mois, Arthur Seguret, comme cinq autres infirmiers recrutés pour cette enquête sur les maladies non transmissibles, sillonnera les quartiers de Polynésie à la rencontre des 4140 participants.
L’entretien se fait en deux temps. D’abord un questionnaire sur les habitudes de vie de l’individu, son alimentation, ses activités journalières ou encore ses antécédents médicaux. Puis la réalisation des mesures tels que la taille, le poids, la tension artérielle ainsi qu’un prélèvement sanguin.
« On va faire un questionnaire qui va durer un petit peu moins d’une heure en général, ça dépend un peu des réponses des participants, explique Arthur. Ensuite on prendra les paramètres biométriques. Un bilan sanguin sera fait le lendemain matin, ajeun, ainsi qu’une glycémie capillaire qui permet le dépistage du diabète, et donc qui permet ensuite de voir leur état de santé général. »
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Cette enquête est anonyme. Et le participant peut la refuser à tout moment.
Ces données sont précieuses. Elles permettent de voir l’évolution de l’état de santé de la population. Pour le Pays, c’est un moyen de cibler les actions de prévention et de prise en charge des malades.
« Cette enquête a pour but de faire une photographie de l’état de santé des Polynésiens à l’heure actuelle, sur les maladies non transmissibles, que sont le diabète, l’obésité, les maladies cardiovasculaires, l’hypertension et le cholestérol, précise l’infirmier. C’est un enjeu mondial, on considère que c’est 70% des décès dans le monde, 7 personnes sur 10 en meurent dans le monde. Donc c’est évidemment les maladies qu’on essaie le plus d’éradiquer aujourd’hui… »
Ces relevés seront enregistrés dans une base de données et seront comparés aux résultats des autres pays, y compris ceux de la région Pacifique. Les premières conclusions devraient tomber fin 2020. La dernière enquête a été réalisée en 2010 en Polynésie.