Une capacité de droit pour s’ouvrir la porte des études supérieures

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Publié le 19/09/2017 à 10:43 - Mise à jour le 19/09/2017 à 10:43

La capacité en droit s’adresse aux non bacheliers qui décident de reprendre des études en droit. La formation dure deux ans et se déroulent en cours du soir. C’est le moyen d’obtenir un diplôme pour avoir un niveau qui permet de pousser ses études au bout, les seuls limites étant sa propre capacité à travailler sans compter. Car suivre des cours du soir après une journée de travail, n’est pas une sinécure. Fainéants s’abstenir.

Alexandrine est en capacité de droit en deuxième année. Après le travail, elle troque sa tenue de boulangère pour celle d’étudiante puis se rend à l’université pour suivre ce cursus en cours du soir. Mais cela nécessite un minimum d’organisation, car son emploi du temps est chargé. Entre études et pétrin, cette mère de famille n’a pas le temps de flâner.

« Il faut savoir faire la part des choses. Car mon métier réclame beaucoup de discipline. Il faut savoir concilier vie professionnelle, vie familiale et vie éducative « Fabrication, vente, la boulange n’est pas un métier pour dilettante.

La capacité en droit est une formation continue qui se tient en cours du soir à l’Université de Polynésie. « C’est l’avantage, car lorsque l’on est salarié on ne peut pas suivre un cursus normal. Par contre, les cours qui durent deux heures sont chargés. On a un maximum d’information et une autre approche que celle que l’on peut avoir lorsque l’on suit les cours dans un amphithéâtre. »

D’autant que selon Alexandrine, les professeurs sont plus à l’écoute. « Nous ne sommes pas nombreux et les professeurs ont plus de temps à nous consacrer ». Et les étudiants sur le tard, nettement plus motivés. « Quand on est jeune, on est pas forcément concentré. Alors que lorsque l’on est salarié, on a la volonté d’étudier et on fait les efforts qu’il faut en conséquence. Car on sait pourquoi on fait des cours du soir. »

Du moins Alexandrine le sait: « Je veux acquérir des connaissances afin de passer les concours de catégories B (NDLR: pour rentrer dans la fonction publique) puis plus tard, faire une licence administrative publique. »

Sacré volonté, d’autant que pas mal abandonnent en cours d’année. « L’année dernière en première année, nous étions une trentaine, et cette année, une quinzaine. Dès le premier mois, il y en a pas mal qui lâche car cela nécessite du travail. » Les cours ont lieu tous les soirs, du lundi au vendredi de 18 à 20 heures.

Mais faire de la présence, ne suffit pas. Il faut être à l’écoute. « Pendant deux heures, les profs nous distillent énormément d’informations, à nous de les assimiler, et de retour au domicile, se remettre au travail pour faire des fiches, et revoir le cours. ». Bref ne s’inscrivent pas au cours du soir, ceux qui veulent coincer la bulle. « Tout est une question de volonté et de mentalité. Il faut se donner la possibilité de vouloir réussir ».

 

Rédaction Web avec Tamara Sentis et Tauhiti Tauniuia Mu San

Si vous êtes intéressés sachez que vous avez jusqu’à jeudi matin 11h30 pour vous inscrire. Pour plus de renseignements, rendez-vous sur le site de l’UPF.

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